Voici la synthèse d’une discussion de novembre 2003 sur le thème : « Quels films utiliser en classe pour traiter l’Humanisme ? ». Merci à Mickaël Navarro pour avoir lancé la question.

Les films proposés et les commentaires qui accompagnaient les messages sont indiqués en caratère ‘normaux’… en italiques des apports technico-filmiques de ma part.

La reine Margot : Film de de Patrice Chéreau (1994) ou encore de Jean Dréville (1954).
Elizabeth de Shekhar Kapur (1998) permettant de faire le point sur la situation en Angleterre.

Proposés par Joëlle Alazard.

Le nom de la rose : c’est chronologiquement un
peu précoce, mais il y a énormément d’éléments à en tirer pour un cours sur l’humanisme et la renaisssance. J’ai à disposition une grille de lecture / analyse du film si vous êtes intéressé.

Proposé par B.Laude.

L’oeuvre au noir de André Delvaux (1988) d’après le roman de Marguerite Yourcenar. Il raconte l’histoire de Zénon, un alchimiste et médecin du XVI° siècle et montre assez bien les contradictions de la période.

Proposé par Florence Giry.

La controverse de Valladolid (téléfilm). Je l’ai passé l’an dernier à des élèves de seconde et ils ont, contre toute attente, pas mal accroché. J’avais donné un questionnaire à remplir. Si cela vous intéresse je peux
vous l’envoyer. C’est intéressant pour montrer les enjeux éco, la place de l’Eglise et cela pose aussi les bases de l’esclavage et de la colonisation pour le programme de 1ère. Mais c’est certain que cela demande un effort de la part des élèves, ce n’est pas très rythmé.

Proposé par judith rouan.

Complément par Emmanuel Noussis :

(quelques extraits en présence des Indiens sont très appréciés des élèves très sensibles sur la question du « racisme » et ce malgré le côté « lent » de la mise en scène)

Le Décameron de P.P. Pasolini. Le cinéaste offre une réflexion sur l’Art et l’esthétique à la fin du Trecento. Il joue le rôle de Giotto en train de peindre les fresques dont l’inspiration est la vie quotidienne des habitants de Florence. Ce ne sont là que des prémices de la Renaissance
mais les grands principes sont présents: peinture a fresco, réalisme des personnages et surtout contraste est saisissant avec la peinture sacrée byzantine étudiée à travers l’exemple de Palerme lors du chapitre sur la
Méditerranée au XII. Attention, le reste du film est évidemment assez grivois comme bien sûr les récits de Boccace dont s’inspirent les 8 histoires mises en scène par le grand cinéaste italien qui nous livre ici une étude de moeurs des gens du petit peuple qu’il aimait tant.

Proposé par Emmanuel Noussis.