Des supports pour l’étude des Trente Glorieuses en France ainsi que des ressources et données concernant le niveau de vie des Français nous sont proposées par E. Noussis, Daniel Letouzey et Laurent Gayme.

Emmanuel Noussis [->Emmanuel.Noussis@wanadoo.fr]

En abordant les Trente Glorieuses en France en TS j’ai utilisé un extrait du document de Yamina Benguigui « Mémoires d’Immigrés » pour évoquer les inégalités sociales. Il s’agit probablement de l’émission Cinq Colonnes à la Une (milieu des années 60?) où l’on voit l’accueil des Maghrebins, d’abord dans des baraques insalubres puis dans un foyer plus confortable, ainsi que les cours d’alphabétisation afin de « mieux les intégrer dans la société française ». Ce qui a particulièrement frappé les élèves c’est la question posée par le journaliste: « Comptez vous rentrer bientôt chez-vous? ». Un Marocain (pris d’ailleurs pour un Algérien) a répondu « Oui pour les vacances » n’ayant pas compris bien sûr qu’il insinuait un départ définitif.

Un jeune Kabyle fait faire « le tour du propriétaire » au reporter et lui apprend que le loyer, payé à l’employeur, était de 10000 F par personne vivant tout de même à quatre par chambre mais avec le « confort moderne ». Un élève m’a demandé quelle part du salaire cela représentait-il. Je suppose que cela correspondait à peu près un tiers du salaire mais j’avoue que le montant du SMIC à cette époque m’échappe.
Quelqu’un aurait-il une information plus précise?

Merci d’avance.

Emmanuel Noussis

– Voir aussi Robert Bozzi, Les gens des baraques, 88 mn, 1995

http://www.images-strasbourg.org/videotheque/thematique/documentaires/societe.htm

De mémoire, une 2 CV 1968 coûtait 600 000 (anciens) francs,
un instituteur gagnait 60 000 F par mois.
A vérifier et préciser, par ex Nathan p 99.

Daniel letouzey [->letouzey@clionautes.org]

– De 1950 à 1970, c’est le SMIG

http://www.culture.fr/culture/actualites/celebrations2000/smig.htm

« La loi du 11 février 1950 a donc imposé durablement le principe d’une rémunération minimale, dont le montant est déterminé par les pouvoirs publics, mais que la négociation, collective ou individuelle, est en droit d’améliorer. Le SMIG a été remplacé dès 1970 (loi du 2 janvier) par deux institutions distinctes : le minimum garanti et le SMIC. Le minimum garanti, héritier en ligne directe du SMIG, sert aujourd’hui d’étalon pour le calcul des allocations versées par le Fonds national de l’emploi (FNE), des plafonds de ressources ou l’évaluation des avantages en nature. Quant au SMIC (Salaire minimum interprofessionnel de croissance), il assure désormais
aux salariés non plus seulement la garantie d’un simple minimum vital mais bien « une participation au développement économique de la nation » (C. trav., art. L. 141-2). »

– Pour son montant horaire et mensuel de sa création à nos jours, cf :

et http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/024000320/0000.pdf

– Pour exprimer en francs actuels les francs d’antan (XXe siècle, avec des exercices) :

http://www.ac-orleans-tours.fr/ses/pedagogie/outils%20statistiques/deflatstatexo.htm

http://www.insee.fr/fr/indicateur/achatfranc.htm

– Sur les salaires et le travail en France de 1800 à 2000 :

http://www.sciences-sociales.ens.fr/hss2001/travail/statGen/statistiques.html

– Sur les politiques du logement en France :

http://www.sciences-sociales.ens.fr/hss2001/logement/chronologies/f1830-1977.html

– Une étude sur les travailleurs Soninké et Toucouleur dans l’Ouest parisien en 1970 (avec description de conditions de travail, de salaires, de logement, de loyers…) :

http://minilien.com/?G5c0RzLNUu

– Voir aussi Serge Berstein et Jean-Pierre Rioux La France de l’expansion t. 2 1969-74, p. 188 et suivantes, (Nouvelle Histoire de la France contemporaine, Point Seuil, 1995) avec des exemples de budgets familiaux
(et le t. 1 1958-69 de S. Berstein, p. 207 et suivantes sur l’âge d’or des salariés)

Laurent Gayme