Ouvert depuis début juillet 2010, cet ensemble de lieux à proximité de la ville de Saint Dizier et du lac du Der, est consacré à la métallurgie en Haute-Marne.

Plusieurs sites sont ouverts (ou bientôt ouvert) au public.

La première étape se situe à Dommartin-le-Franc :

L’accès actuellement n’est pas très facile car la signalétique est totalement absente, il faut bien chercher ! C’est le panneau haut-fourneau qui permet de trouver. Mais on nous a assuré que cela se mettait en place. A part ce petit problème, les lieux et les gens sont accueillants, et ce qu’on visite est passionnant.
La visite guidée ne coûte qu’un euro de plus par personne et vaut le coup pour les explications techniques y compris pour les enfants (durée une heure et demie).
La muséographie est résolument actuelle avec mise en scène d’une coulée fictive, bornes de consultation de documents, animations, photos, vidéos …

On commence par le parc à minerai où était stocké le minerai de fer, avec juste à côté l’emplacement du bocard et du patouillet qui permettaient de concasser les blocs de minerai puis de les nettoyer dans un petit canal.

Les entreprises de fonderie actuelles qui sont partie prenante du projet ont prêté un certain nombre de leurs réalisations comme un contrevent réalisé pour le viaduc de Millau ou une pièce de TGV ! On peut les voir à l’extérieur.

La pièce majeure est la halle de coulée avec le haut-fourneau qui a fonctionné de 1835 à 1885. Il a été conservé et est classé à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1986.
Il a été sauvé et réhabilité par une association l’ASPM.

La scénographie permet de se rendre compte de l’ensemble des opérations nécessaires depuis le chargement du haut-fourneau en passant par le chemin rampant qui permet d’accéder au gueulard (la partie haute) jusqu’à la simulation d’une coulée. Ici la coulée avait lieu au bout de 8h avec 1500 tonnes de fonte produite.

Des pièces exposées permettent de comprendre le principe du modelage, du noyautage, du moulage, de la coulée et de la finition.

Une maquette du haut-fourneau permet à chacun de mieux comprendre le fonctionnement de celui-ci.

Des vitrines présentent les différents métiers liés à l’activité ainsi que le village de Dommartin au XIXè siècle.
En 1847, le village abritait deux usines et trois hauts-fourneaux qui participèrent à élever le département au premier rang des producteurs français de fonte au bois et de minerai. 90 hauts-fourneaux (dont 20 dans la Vallée de la Blaise sur une quarantaine de kilomètres) et environ 200 usines employant 16 000 personnes y produisirent 86 000 tonnes de fonte et de fer.

Quelques pièces produites à l’époque sont exposées.

La halle à charbon a été reconvertie en salles d’exposition permanente et temporaire.

On peut y parcourir l’histoire de la métallurgie haut-marnaise depuis le bas fourneau utilisé dans l’antiquité jusqu’à aujourd’hui.
On s’informe sur :

– Le bassin métallurgique de la région avec la présence du minerai, des forêts pour la fabrication du charbon de bois et de l’eau. Les hauts fourneaux ont été remplacés par des fonderies pour la production seconde fusion (réduction du minerai de fer en fonte et élaboration, à partir de lingots de fonte refondus, de produits finis, moulés dans du sable).

– Les productions des fonderies d’art à la fois du XIXè siècle à aujourd’hui (fontaines Wallace, mobilier urbain, entrées de métro Guimard) et ce, dans le monde entier.

– Les métiers d’aujourd’hui avec de courtes vidéos de témoignages d’hommes et de femmes tous passionnés. Très intéressant pour les élèves car on voit leur parcours!

Un cube ou « boîte à images de 49 m² » permet au visiteur de se plonger dans l’univers des fonderies d’aujourd’hui.

Les autres étapes possibles

(mais que je n’ai pas vues) sont situées à proximité, voici leur présentation par le dossier de presse :

Sur les sentiers de la Vallée de la Blaise

Territoire de vallées et de cours d’eau, maillé de chemins de randonnée, le Nord de la Haute-Marne vous invite à explorer sa nature, ses villages, sa vocation industrielle. De lavoir en village, l’histoire industrielle du territoire s’offre aux visiteurs. (des fiches sont téléchargeables sur le site)

Les minières de Poissons, à l’origine du voyage…

Au coeur de la forêt, un parcours d’interprétation mène les visiteurs jusqu’aux minières, pour y découvrir d’anciens gisements de minerai de fer, dans une configuration géologique rare.

Et le dernier site qui sera ouvert fin 2010 : Vecqueville, le témoin d’un développement industriel

De cette commune, des pièces monumentales de haute technologie partent chaque jour dans le monde. On y découvrira l’histoire de l’usine, autour des vestiges du dernier haut-fourneau circulaire du XIXe siècle.

Informations pratiques :

Comment s’y rendre ?

– De Reims : A4, sortie n°27, Châlons-en-Champagne (la Veuve), puis RN 44 vers Saint-Dizier,

– De Troyes, sur l’A5, sortie n°22 : Magnant-Vandoeuvre,

– De Langres, sur l’A5, sortie n°24 : Chaumont-Semoutiers

– De Nancy/Metz sur l’A31, sortie n°12 : Bar-le-Duc puis RN4 vers Wassy.

Coordonnées :

13, rue du Général Leclerc

52110 DOMMARTIN-LE-FRANC

Tél : 03 25 04 07 07

E-mail : parcmetal52com@orange.fr

Horaires :

– Saison haute (du 01/06 au 30/09) :

du mardi au dimanche, de 10h00 à 13h et de 14h à 18h30.

– Saison basse (du 15/04 au 31/05 et du 01/10 au 30/11) :
du mardi au dimanche, de 14h à 18h.

– Hors saison (sur rendez-vous).

Visite avec des élèves :

Un espace pédagogique est disponible et un enseignant est détaché (pour quelques heures) pour ce service.

ressources en ligne

– le site métallurgic park

– le site de l’APIC : Association pour le Patrimoine Industriel de Champagne-Ardenne

– le site du Réseau international de la fonte d’art

– la revue Fontes de l’association ASPM a édité un n° consacré au haut-fourneau de Dommartin, il est vendu sur place mais on peut aussi le commander en ligne