Table ronde de l’A.P.H.G.

Intervenants : Franck Collard / Elisabeth Belmas / Evelyne Samama

Le travail abordé sous l’angle médical. Ramaldini (1633-1714) professeur de médecine à Padoue. Il rédige la première synthèse médicale sur le sujet de la santé et étudie les maladies dans une cinquantaine de métiers.

Avant lui des médecins s’y étaient intéressé : à la fin du XVe siècle pour les pathologies des mineurs d’argent. En 1525 traité « de re metallica » A Paris Guillaume de Baillon s’interresse aux ophtalmies.

Au XVIII ème siècle les pré-hygiénistes, c’est l’époque de l’aggravation des conditions de travail. La prise de conscience à lieu d’abord au Royaume -Uni . En France à partir de 1757 prise de conscience individuelle puis collective relayées par les institutions savantes.

Dans l’Antiquité : Il n’existe pas de section spécifique médecine du travail. Les accidents du travail bénéficient toutefois dd’un médecin expert,mais il n’y a rien de particulier dans le corpus hippocratique . Le traitement n’est pas forcément évoqué. Galien (II èmes. après J.C.) constate les conditions de travail déplorables dans les mines mais ne recherche pas la prévention. Allusions très peu nombreuses et par hasard.Accidents des agriculteurs et les morsures de serpent:usage de la thériaque(remède universel destiné à guérir les morsures des bêtes sauvages)

Les blessures de guerre sont très fréquentes, nous disposons de trois traités.Les remèdes ne sont pas spécifiques. Les descriptions ne sont pas faites par les médecins mais par les historiens .

Au Moyen-Age : Dans les ouvrages médicaux quelques mentions liées aux activités. En 1473 à Augsburg un opuscule consacré aux maladies professionnelles des orfèvres, il sera imprimé en 1524. Dans les statuts des associations professionnelles : au XIIIe siècle rien sur ces maladies. Les seules sources dont on dispose sont les récits de miracles et l’archéologie .

Pour les guerres : Médecine des plaies dans les villes italiennes. Chirurgie aux armées en Angleterre . La mortalité est plus liée aux maladies qu’aux suites des blessures. Pour les artisans : les maîtres maçons doivent s’inquiéter de la santé de leurs employés. Nous ne disposons que de très peu de renseignements sur les paysans. Pour les peintres d’images et pour les orfèvres:empoisonnements par les matériaux toxiques utilisés. Les corps de métier ont conscience des risques encourus

A l’Epoque Moderne : On ne guérit pas mais on essaie de prévenir.Des prix sont financés par l’Académie des Sciences . Au XVIIIe on porte de l’intéret pour les nuisances liées aux métiers. Les Sociétés Royales de Médecine et de Chirurgie ouvrent des enquêtes sur les épidémies auprès des curés, des médecins et des
notables.

Pour les militaires nous disposons du registre d’admission aux Invalides. On s’y occupe des traumatismes et des blessures de combat. Le service de santé militaire est remarquable à partir de Louis XIV. On met en place des hôpitaux soignants.