C’est ainsi que je commencerai le bilan de l’action que j’ai menée depuis la dernière assemblée générale. Cette citation est à l’image des combats que je mène au sein des Clionautes depuis avril 1998.

Quelques mots très simples concernant l’assemblée générale et le bilan de mon action depuis un an

Le développement

Le nom de mon département est très clair, stratégie et développement. Ce n’est pas simplement une formule vaguement militarisée, mais bien l’essence de mon action.
Cela se traduit au quotidien par une gestion des adhésions, par un dialogue constant, dont certains d’entre vous êtes en copie, avec toutes les personnes qui nous rejoignent, qui nous sollicitent, pour différents partenariats par exemple.
Cela se traduit également par une très forte activité sur les réseaux sociaux, les différents groupes de discussions enseignants sur Facebook, mais également LinkedIn.
Cela peut se concrétiser également par différents contacts et échanges téléphoniques. Tout cela est particulièrement chronophage, mais cela fait partie des règles du jeu et je ne vais pas m’en plaindre, cela correspond à ce que je sais faire.

La stratégie

Les médias

Il y a également l’action en direction des médias, et on a pu voir en ce début d’année que contrairement à ce que l’on pourrait craindre, nous avons pu mettre ceux qui ne nous aiment pas beaucoup en état de sidération, parce que les poubelles des réseaux sociaux sont restées vides. Il y a évidemment quelques scories, mais qui sont restées insignifiantes.
La gestion des médias repose très largement sur un relationnel entretenu depuis des années, et sur la connaissance que l’on doit avoir du mode de fonctionnement de nos interlocuteurs. Les occasions ne sont pas si fréquentes d’apparaître, et soyons clair, il n’est pas admissible, lorsque l’on est en situation d’apparaître, de ne pas saisir cette occasion.

La question n’est pas de savoir, au premier degré, comment une intervention peut être perçue, mais bien de savoir ce que la première intervention peut déclencher par la suite. À cet égard, l’exemple du Figaro est emblématique. Si j’étais en région parisienne de façon permanente, j’aurais largement l’occasion d’intervenir, avec une liberté de parole que ceux qui parmi nous sont en activité n’ont pas, sur un certain nombre de plateaux. J’essaie de trouver une solution à cet égard, notamment si je suis amené dans les activités militaires à me déplacer en région parisienne.

L’investissement

Enfin, j’aborderai la question de l’investissement de toutes et de tous au sein de l’association.

Je ne pense pas que les activités liées à l’institution soient opposables à cet investissement. Il ne faut plus rien attendre, et lorsque je vois certains de nos cadres totalement investis dans leur établissement, j’ai le sentiment de me retrouver en eux 30 ans en arrière. À un moment donné, il faut faire un choix, et lorsque l’on fait le bilan, depuis au moins 10 ans, cet arbitrage est très largement à notre avantage.
J’ai bâti des projets dans les établissements, j’ai été investi dans le numérique, dans ses balbutiements, bien avant Internet. J’ai fourni dans les établissements des activités à destination des élèves, j’ai essayé de travailler avec l’inspection, mais il ne faut rien, absolument plus rien attendre de ce système. Et cela est valable dans le public, comme dans le privé.

Le mode de fonctionnement actuel de l’association permettra à chacune et chacun de nos cadres de s’épanouir de façon beaucoup plus satisfaisante. Y compris d’un point de vue économique. Donc il faut saisir ces occasions lorsqu’elles se présentent, et ce ne sont pas des réunions inutiles dans vos établissements, des journées portes ouvertes et autres activités chronophages qui vous apporteront la moindre reconnaissance. Les hasards des mutations et de constitution des équipes pédagogiques dans les établissements ne pourront jamais se substituer au choix qui est le vôtre de participer activement à la vie de l’association. Vous ne trouverez jamais dans vos lycées ou dans vos collèges le réseau relationnel dont la société actuelle nous prive de plus en plus. N’y voyez aucune substitution dans ce domaine. Les Clionautes sont justement ce réseau.

Quelques références

Il y a des références historiques, qui ont fait leurs preuves, et dont la disparition malheureusement, a conduit notre société dans la situation qui est celle que nous connaissons. Dans les années 60 comme dans les années 70, il existait des structures collectives qui constituaient autant de micro sociétés alternatives. C’est ce que sont devenus les Clionautes, à contre-courant de tout ce qui peut exister par ailleurs. Lorsque je pose cette question : « trouveriez-vous cela ailleurs ? », Ce n’est pas simplement une formule de communiquant. La réponse est évidente.

Bien entendu une partie des adhérents nous rejoignent comme de simples consommateurs, mais ce n’est pas si nouveau que cela, cela existait déjà il y a un demi-siècle. Mais il y a aussi ceux, et c’est le plus important, qui ont compris ce que nous représentions désormais pour eux. Et c’est cela qui est le socle de notre développement.
C’est cet esprit de fraternité qui nous anime, et qui est devenu « une arme stratégique » qui permet à beaucoup d’entre nous de résister dans la situation actuelle.
L’institution est aujourd’hui en liquidation, et ceux qui l’administrent sont des syndics de faillite, comme cela existe dans les chambres de commerce. Nous avons un modèle à réinventer, et n’hésitons pas à le dire, non seulement un modèle associatif, mais également un modèle économique.
C’est en tout cas vers cela que j’oriente mon action, et que je la soumets à votre questionnement et à vos discussions.

Bruno Modica
Cazouls le 17 janvier 2021.