Editorial

Un numéro du Labo un peu particulier pour 3 raisons :

– ce numéro 14 aurait du sortir le 15 mars, mais l’AG des Clionautes, très importante cette année 2010, a mobilisé tellement d’énergie que nous avons préféré, avec sagesse, décaller la sortie du n°14 d’un mois ;

– ce numéro est également le dernier que je coordonnerai. En effet après plus de 2 ans de (je l’espère) bons et loyaux services (belle formule, un peu pompeuse mais bon, je l’adopte !) je laisse la place à une nouvelle équipe ;

– enfin c’est un numéro charnière. En effet la formule adoptée il y a 2 ans et demi doit évoluer. A l’heure du web 2 une publication sous la forme d’un bon vieux pdf peut ressembler à un anachronisme ! Une nouvelle équipe se penche sur une nouvelle formule aussi bien éditoriale que technique.

En attendant ce n°14 se propose d’accueillir cinq briscards du Labo, Catherine Didier-Fèvre, Lionel Lacour, Jérome Staub, Caroline Jouneau-Sion, Christine Galopeau mais également deux nouvelles signatures, Sébastien Peigné et Muriel Lucot.

Alors longue vie au Labo et à bientôt!

Jean-Pierre Meyniac, rédacteur en chef.

En pratique

Le Labo est la revue des Clionautes. Vous pouvez :
– télécharger au format PDF chacune des rubriques (chaque rubrique est un ’4 pages’ pesant entre 500 et 1 000 Ko) et/ou télécharger le numéro complet (1 page de garde + toutes les rubriques pour environ 5 Mo) ;
– visualiser (et télécharger) les articles grâce à Calaméo ;

Vous pouvez diffuser et utiliser les pistes tracées dans ces numéros… Nous vous demandons simplement de citer vos sources et, pourquoi pas, contacter les auteurs pour les féliciter, les critiquer, les encourager…

Au sommaire

Dans le Labo_photo, Christine Galopeau de Almeida s’empare du site Clio-Photos avec ses élèves de collège. « Le site Clio-photos est né en mars 2006 , des clionautes passionnés se sont lancés dans l’aventure et ont mis en place une webgallery sur laquelle les volontaires enregistrés peuvent déposer leurs photos sous licence Créative Commons avec des commentaires. D’autres sites académiques, cette fois, proposent des galeries selon le même dispositif.

L’ensemble, libre de droits pour l’usage pédagogique est destiné aux enseignants et aux élèves . Comment ces ressources peuvent-elles être utilisées autrement que comme banque d’images pour les cours ? Comment les élèves peuvent-ils s’emparer de l’outil ? ».

Dans le Labo_vidéo, Lionel Lacour s’interroge sur les liens entre documentaires et histoire. En effet, « Lors de l’émission « la fabrique de l’Histoire » du jeudi 10 décembre 2009 intitulé « Historiens et réalisateurs face aux documentaires historiques », plusieurs intervenants ont débattu montrant de fait les rapports difficiles entre l’Histoire et une forme de représentation audiovisuelle.
Parmi les invités de l’émission se trouvait Laurent Véray, historien du cinéma et président de l’ « Association française de recherche sur l’histoire du cinéma », qui publie notamment le revue 1895. Laurent Véray est également réalisateur de films documentaires dont L’héroïque cinématographe réalisé en 2003. Olivier Bouzy, directeur adjoint du Centre Jeanne d’Arc, chargé de cours à l’Université d’Orléans et qui intervint régulièrement dans des documentaires sur Jeanne d’Arc, Serge Viallet, réalisateur de documentaires historiques comme Nagasaki réalisé en 1995 et Jean-Marie Salamito, professeur d’Histoire à l’Université Paris IV-Sorbonne et auteur d’une critique de la série documentaire L’apocalypse, série documentaire sur les débuts du christianisme réalisé par Gérard Mordillat et Jérôme Prieur, complétaient la liste des débatteurs.
La question posée par le débat peut se résumer assez facilement autour d’une problématique assez claire : un documentaire est-il ou peut-il être un travail d’historiens ? »

Dans le Labo_son, Sébastien Péigné aborde le thème du Rap et la banlieue. « Au collège, on appréhende généralement la banlieue dans sa dimension spatiale, comme extension d’une agglomération ou discontinuité. Mais on aborde rarement la dimension territoriale de « la banlieue ». Musique emblématique et identitaire de « la banlieue », musique de combat et de joutes (verbales), à la fois mouvement artistique et communauté sociale, le rap offre une porte ouverte sur le territoire de banlieue. En ce sens, il est possible d’utiliser le rap dans une réflexion de géographie politique et culturelle, comme l’a fait Barbara Loyer, disciple d’Yves Lacoste (voir bibliographie). L’expression « banlieue » que l’on utilise ici renvoie avant tout à l’usage médiatique et contemporain du terme, employé par les rappeurs eux-mêmes et par les observateurs pour désigner les grands ensembles et les cités des quartiers périphériques des agglomérations. On se propose ici d’aborder ces territoires de banlieue à travers le rap et de l’inclure dans une problématique plus vaste d’aménagement des territoires, en relation avec les politiques récentes (plan Espoir Banlieue – 2008).« 
Dans le Labo_Web, Jérome Staub présentent l’impressionnante David Rumsey Map collections. « Le web est devenu une source incontournable pour tous ceux qui s’intéressent à la cartographie historique. Le site http://www.davidrumsey.com est une des réussites les plus importantes, à la fois comme vitrine d’une collection exceptionnelle et comme illustration de ce que peut donner une exploitation pertinente des techniques de numérisation et de diffusion. Plus de 20 000 documents ont été numérisés en haute définition et sont disponibles gratuitement. Environ 150 cartes sont accessibles directement depuis le globe virtuel Google Earth.

Dans le Labo_sortie Caroline Jouneau-Sion nous fait découvrir l’Adresse Musée de la Poste. « Le Musée Postal de France est l’ancêtre de l’Adresse Musée de La Poste. Ouvert en 1946 dans l’hôtel de Choiseul-Praslin dans le 6e arrondissement de Paris, il avait pour objectif de conserver et valoriser les collections postales et philatéliques françaises, c’est-à-dire les archives de l’administration des Postes et les timbres-poste français. En 1973, le musée déménage au 34 boulevard de Vaugirard, dans le 15e arrondissement et propose une nouvelle scénographie chrono-thématique avec pour fil rouge l’histoire de la Poste dans la société française, du Moyen Âge à nos jours. En plus des collections permanentes, des expositions temporaires régulières, le musée – qui s’appelle L’Adresse Musée de La Poste depuis 2009 – propose des éclairages artistiques originaux, toujours en lien avec l’histoire de la Poste. Le lieu propose aujourd’hui au public un auditorium, une boutique et un espace Timbres. »

Dans le Labo_pratique, Muriel Lucot nous fait un compte-rendu très détaillé de la mise en place et du fonctionnement d’un Spip, pour et par les élèves de son collège. « Dès que le collège a été équipé d’un réseau, en 2005, j’ai mis en place sur l’intranet un espace en histoire géographie éducation civique sous forme de pages html, pour mettre à disposition des élèves, ressources et consignes. Cette utilisation « descendante » m’a semblé rapidement insuffisante. J’ai rapidement utilisé ce réseau pour faire produire les élèves de façon plus satisfaisante qu’avec un format ‘papier’ car il permettait simplement les échanges, la reformulation et la présence outre de texte, de documents audio et/ou vidéos. J’ai découvert alors les sites internet dynamiques et collaboratifs, les CMS (content management system) et notamment SPIP. Libre et gratuit, en ligne, très simple d’utilisation, ayant des points communs dans son fonctionnement avec les blogs auxquels un certain nombre d’élèves sont familiarisés, possédant des fonctions basiques qui ne les perdraient pas, sécurisé, évolutif (comme de nombreux produits du monde du libre, les bonnes volontés améliorent constamment l’interface et la sécurité)… SPIP m’est vite apparu comme l’outil pédagogique idéal. J’ai mis en place le SPIP d’histoire géographie éducation civique du collège Anne Frank au printemps 2007 et l’ai nourri pour qu’il soit opérationnel à la rentrée suivante. »

Dans le Labo_rencontre, Catherine Didier-Fèvre a interviewé Georges Roques pour l’ouvrage consacré au Fig, (dir. Vianney Huguenot, La GEOgraphie, quelle Histoire ? Les grands témoins racontent le Festival International de Géographie de Saint-Dié-des-Vosges. Gérard Louis éditeur, 2009. 174 pages. . « Georges Roques est géographe, maître de conférences-HC, agrégé et docteur en géographie, chercheur associé à l’UMR Mutations des territoires en Europe (université Montpellier-3) et enseignant en IUFM. « 

Vous pouvez télécharger le numéro complet soit 1 page de garde + tous les articles. Vous pouvez également télécharger la plaquette de présentation du numéro pour faire un peu de pub autour de vous 8-))