La Pinacothèque de Paris s’associe avec le Rijksmuseum d’Amsterdam pour présenter le XVIIe siècle hollandais dans une exposition qui se déroule jusqu’au 7 février 2010.
L’exposition présente un ensemble d’une soixantaine de tableaux, une trentaine d’œuvres graphiques (dessins et aquarelles), une dizaine de gravures et quelques objets pour illustrer la période (tapisseries, faïences, miniatures en bois, argenterie et verrerie).
Les thèmes abordés :
– les artistes et leur monde
Les peintres s’étaient organisés en guildes englobant artistes et artisans (peintres en bâtiment) ce qui les protégeait contre la concurrence.
– le XVIIè siècle hollandais ou l’invention de la nature morte
On peut voir le passage des « vanités » peintures plutôt religieuses, montrant la futilité de la vie terrestre (un sablier, une bougie, un crâne étaient souvent présents sur ces natures mortes) aux « natures mortes » devenues plutôt des objets de décoration
– la campagne : le dessin, la gravure, lumières d’Italie et paysages d’hiver
Les peintres hollandais sortaient souvent de leur atelier pour dessiner d’après nature mais pas seulement des paysages.
Parmi les tableaux, dessins et gravures qui sont exposés on trouve par exemple : « scène d’hiver sur les canaux » de Jan van de Capelle, « Vaches dans un pré à côté d’une ferme » de Paulus Potter, « le moulin à eau » de Meindert Hobbema, un autre « Moulin à eau » de Jacob Isaacksz von Ruisdael
– la ville :
Le pourcentage de citadins est très élevé aux Pays bas de cette période et les peintres ont représenté ce monde avec les métiers comme le tailleur, le boulanger, les champs de blanchisseuses
– Rembrandt, le plus grand peintre de tous les temps :
Seulement 6 tableaux de Rembrandt sont présentés ici !
– la décapitation de st Jean Baptiste
– le portrait de son fils Titus habillé en moine
– le docteur Ephraïm Bueno médecin et écrivain juif d’Amsterdam
– un oriental
– le reniement de St Pierre
– le portrait du docteur Tholinx
– la République et les Indes orientales hollandaises
Le commerce vers l’extrême orient se développe et les potiers de Delft s’inspirent des pots chinois importés. Quelques poteries sont présentées ici.
Des marines illustrent la puissance commerciale de cette époque.
– citoyens, régents et autorités
Une source de revenus assez conséquente pour les peintres hollandais de cette période : les portraits de famille.
ex : « Portrait d’un couple avec leurs deux enfants accompagnés d’une nourrice dans un paysage » par A Van de Velde.
Un intérêt dans cette grande toile est aussi la profusion de détails de ce paysage dans lequel est placée la famille.
– scènes de la vie quotidienne
Les toiles qui retiennent l’attention sont particulièrement celles qui mettent en scène une mère et son enfant :
« Scène d’intérieur avec une mère épouillant son enfant » de Peter de Hooch ou « Scène d’intérieur avec une mère peignant son enfant » de Caspar Netscher
Le décor dans lequel la mère épouille son enfant permet de visualiser un intérieur bourgeois de l’époque avec les carreaux de Delft au mur, le mobilier et l’ouverture vers le jardin.
Une place particulière est à accorder à la toile de Vermeer intitulée « La lettre d’amour » en fin d’exposition.
Une information importante :
L’exposition est intéressante mais les locaux sont exigüs, l’affluence est très importante et c’est vraiment dommage car les visiteurs sont les uns sur les autres !
Pour entrer plus vite on peut acheter son billet en ligne et c’est vrai qu’on passe tout de suite mais on n’évite pas la cohue !
Ressources en ligne :
le site de la pinacothèque
http://www.pinacotheque.com/fr/accueil/expositions/aujourd-hui/l-age-d-or-hollandais.html?no_cache=1
ressource « papier »
Parmi les publications pour cette exposition j’ai retenu « le journal de l’expo » qui présente pour une somme très abordable (4€)le siècle d’or hollandais « au présent » sous la forme d’un journal avec des articles courts, de nombreuses oeuvres reproduites.
Un document à mettre entre les mains des élèves en particulier dans le cadre du nouveau programme de l’histoire des arts !
