Enseignement de spécialité, histoire–géographie géopolitique et sciences politiques

Il ne peut y avoir d’alternative !

Les Clionautes maintiennent leur position de défense de nos disciplines

Depuis l’annonce par le gouvernement de sa volonté de réformer le lycée et le bac, les Clionautes se sont clairement positionnés comme une force désireuse de défendre nos matières.

Celles-ci ont été régulièrement attaquées par le passé, que ce soit sur les programmes ou les amputations horaires tant au lycée qu’au collège.
Notre mouvement a toujours voulu apparaître comme force de proposition et pas simplement d’opposition à toute évolution.
Les Clionautes ne sont pas affiliés à un courant idéologique et nous revendiquons notre liberté et le débat en notre sein.

À notre grand étonnement, d’autres courants semblent entériner l’idée d’un partage de l’enseignement de spécialité, qui nous paraîtrait destructeur du point de vue de la conception que nous pouvons en avoir.
Cela serait aussi particulièrement déroutant pour les élèves tant l’approche de la Géopolitique est différente pour l’histoire-géographie et les sciences économiques et sociales. Il nous semble également difficile de séparer un enseignement de la géopolitique et sciences politiques de l’histoire-géographie, tant les croisements sont possibles, et même fondamentaux, entre ces matières.
L’autre association d’historiens géographes s’est rapprochée de l’un des mouvements d’enseignants de sciences économiques et sociales pour demander un cadrage national, validant donc la césure de cette spécialité. C’est le choix de l’association historique fondée en 1910 ; ce n’est pas le nôtre.

Nous restons sur nos positions :

Nous sommes désireux de défendre la cohérence de nos enseignements. Nos projets de programmes ont été bâtis autour de la Géopolitique, dans le cadre d’un approfondissement du tronc commun, avec la volonté de revenir à des thèmes écartés par les derniers programmes comme l’histoire sociale.
Nous sommes soucieux aussi de moderniser et d’ouvrir à des champs nouveaux tels ceux de l’imaginaire, les Nouvelles technologies, ou des Médias, dans le cadre d’une analyse approfondie des mécanismes de Hard Power, mais aussi de Soft Power par exemple.

Enseignement de spécialité – Notre projet

Le programme de spécialité

Reçus avec l’autre association à diverses reprises depuis la fin d’année 2017 par la DGESCO, nous avons été au plus près des étapes qui ont mené à la proposition du ministère quant au nouveau lycée qui entrera en vigueur à la rentrée 2019.
Nous avons des points d’accords, des divergences aussi ; les Clionautes ont fait le choix de participer aux différentes réflexions qui nous ont menées à proposer un projet complet de programme pour la série générale étant entendu que les séries technologiques ne semblent pas devoir être impactées par des changements de programmes majeurs à ce jour.
Au-delà de cet enseignement de spécialité, nous avons également développé des pistes de réflexion sur les enseignements du tronc commun, ainsi que sur un autre enseignement de spécialité, « humanités, lettres, philosophie ». Ces projets déposés au Conseil supérieur des programmes depuis le 6 mars seront publiés très prochainement.

Depuis 2013, depuis que les Clionautes ont choisi de se définir comme une association de spécialistes à part entière, tout en conservant leurs spécificités à propos des usages réfléchis des outils numériques dans nos pratiques enseignantes, nous n’avons eu de cesse de rechercher les convergences avec toutes les parties prenantes liées à l’enseignement de l’histoire et de la géographie.
Nous avons été l’objet en retour de procès d’intention et de critiques infondées, auxquels nous avons fait le choix de ne pas répondre, même lorsque sur certains réseaux sociaux nos dirigeants étaient pris à partie. Ces péripéties ne pèseront pas lourd au vu des enjeux de l’heure.

Voulons-nous laisser les idéologues d’un roman national fantasmé ou de la repentance sélective continuer à tenir le haut du pavé ?

Nous avons fait le choix de la cohérence dans notre engagement. Il est de maintenir l’histoire et la géographie, disciplines scientifiques et de formation, dans tous les ordres d’enseignement. Car c’est ainsi que nous apportons aux générations d’élèves, d’étudiants qui nous sont confiés, l’intelligence du monde, la possibilité de réaliser cette promesse citoyenne de partage des savoirs et de la connaissance.

Question de cohérence

Soucieux d’apporter un éclairage complet sur les positionnement des uns et des autres, dès lors qu’ils peuvent avoir un impact direct sur les conditions d’exercice de notre métier de professeurs d’histoire et de géographie, nous tenons à citer nos sources, tout en regrettant que les divisions qui ne sont point de notre fait ne se traduisent au final par une perte de notre crédibilité. Les conséquences délétères pour les 30 000 professeurs d’histoire-géographie en activité, mais aussi pour les universitaires, seraient alors évidentes.

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