Ce salon devrait permettre aux Parisiens et proches de découvrir quelques métiers d’art et aussi de mesurer la place que le mécénat culturel peut occuper en France… Sans doute de quoi réfléchir sur l’évolution des musées aussi…
On pourra aussi y voir de très belles choses… En ces temps de crise, il n’est pas interdit de rêver d’autant plus que l’objet d’art est devenu par les temps qui courent une valeur refuge…

Les nouveautés et curiosités

Le Salon est une invitation à la découverte de savoir-faire, d’artisans hors pair, de régions, de pays.
Chaque visiteur peut choisir ou découvrir les ateliers selon ses centres d’intérêt, voir les démonstrations, écouter les explications… Il y a beaucoup à regarder et à apprendre !

150 restaurateurs du patrimoine d’hier et artisans de celui de demain sont présents au Salon. Ils exposent des savoir-faire exceptionnels et quelques curiosités…

Atelier Milos Bodtszaris : un talent qui décoiffe !
S’il est bien un savoir-faire insolite c’est celui de ce fabricant de perruques artisanales ! Perruques, moustaches, postiches… les poils et les cheveux n’ont pas de secret pour cet atelier qui réalise des coiffures historiques pour les milieux du spectacle ou les musées, rénove ou reproduit des perruques ou chevelures de poupées anciennes, nettoie, entretient et recoiffe les perruques existantes, que ce soit celles des opéras, des compagnies de théâtre et de danse, ou des particuliers. Il s’attache à retrouver les
gestes et les méthodes d’autrefois, à l’époque où la perruque faisait la gloire de la France.

Atelier Cornevin : les arcanes de la laque de Chine

Cet art plus de deux fois millénaire est pratiqué par la famille Cornevin depuis trois générations dans les traditions les plus pures. Basé dans le Val-de-Marne, l’atelier propose également de la dorure sur bois. Selon les techniques anciennes, il restaure tables, paravents, bureaux… et crée des meubles d’esprit contemporain. Guy Cornevin est donc un artisan au sens que l’on donnait à ce mot au XVIe siècle, « un créateur d’oeuvres d’art » en laque. Atelier André Lévêque et le « fauteuil à la Reine »
Une restauration historique exceptionnelle « le fauteuil à la reine », ayant appartenu à Madame de Vermandois, petite fille de Louis XIV et de la marquise de Montespan, est présentée par ce restaurateur conservateur de mobilier ancien installé en bordure de Loire depuis 25 ans. L’atelier répond aux exigences déontologiques de la profession ; réversibilité des interventions et respect de l’intégrité physique des meubles et sièges d’époque tout en étant à l’affût de techniques nouvelles : pompe à vide, infusion de résine… pouvant être mise au service d’un savoir-faire traditionnel.

Les Etains de Lyon : entre tradition et modernité

Ce sont deux frères qui, en 2004, décident, de donner un second souffle à « La dinanderie Lyonnaise » créée en 1947 et dont le propriétaire part en retraite. Sous sa nouvelle appellation « Les Etains de Lyon », l’entreprise façonne, exclusivement à la main, l’étain alimentaire en feuille pour les bars et les cuisines. En assurant la permanence de la dinanderie lyonnaise, « Les étains de Lyon » allient tradition et nouvelles technologies ; ils s’adaptent au monde d’aujourd’hui et créent le patrimoine de demain.

Fournier : un tuyau de restauration…

Sans cette entreprise créée en 1920, il serait impossible de faire revivre les salles de bains de nos illustres ancêtres ! La société a créé un département de restauration de robinetterie ancienne.

Bernard Lemaire : le jouet de Louis XVII

Ce restaurateur va présenter un jouet émouvant : une charrette à deux roues et sa fourragère qui fut l’un des rares jouets du Dauphin, Louis XVII lors de l’emprisonnement de la famille royale en la petite tour du Temple. Une charrette de ce type est représentée sur le portrait de Madame de Tourzel et du Dauphin par Le Guay. Bernard Lemaire va entreprendre prochainement un travail de restauration sur cet objet.