Les espaces numériques de travail sont la grande affaire des projets numériques à l’école depuis quelques années. Financés par les collectivités territoriales mais déployés par les directions académiques des systèmes d’information dont la gouvernance est très variable d’une académie à l’autre, il sont souvent remis en cause pour leur lourdeur, leur maintenance aléatoire et également pour leur caractère fermé. D’aucuns parlent d’une conception bureaucratique qu’ils traduiraient. Nous avons essayé de lancer une réflexion que nous intitulerons « observatoire des ENT ». Bien entendu nous nous pencherons de façon spécifique sur leur utilisation dans nos disciplines. Le débat est ouvert.

Depuis la parution initiale de cet article, (22 octobre 2013) si beaucoup d’eau a coulé sous les ponts force est de constater que nous avons toujours des remarques négatives à développer sur cette utilisation des espaces numériques de travail.

Différents systèmes sont déployés, avec la fourniture ou non d’un ordinateur ou d’une tablette aux élèves. Dans la région Languedoc Roussillon les PC portables de marque Hewlett Packard ont été distribués à la totalité des élèves de seconde. Ils sont censés se connecter aux bornes Wifi qui ont été déployées par la Région, sans concertation avec les usagers réels du dispositif.
En matière de gestion des accès à ces bornes, nous constatons que la politique mise en œuvre est fortement restrictive.
Les services qui gèrent ces accès ont verrouillé les bornes et seule l’adresse http://www.environnementnumeriquedetravail.fr est directement accessible. Impossible avec un onglet d’aller faire une recherche sur un quelconque site internet.

On a distribué des ordinateurs, pour un montant global de 12 millions d’euros sur l’année mais on ne s’est pas préoccupé de savoir comment les utiliser en classe.

C’est bien un des exemples de fascination pour le numérique. Distribuons des ordinateurs, des tablettes et on verra après. Mais quand même contrôlons les usages dans l’espace scolaire dès fois que l’on fasse la démonstration que l’ENT académique et centralisé n’a pas une grande utilité !

Pire encore, le déblocage d’un accès aussi évident qu’un moteur de recherche se voit soumis à une procédure de demande et d’autorisation tellement complexe que les usagers renoncent. Dans le paramétrage «par défaut» de ces bornes, il y a tout simplement une absence de confiance dans les usagers.
Dans d’autres académies, les solutions adoptées sont d’une efficacité variable. APrès bien des balbutiements dans la région Île de France la solution d’ENT ouverte « lilie » semble opérationnelle mais quand même très peu utilisée dans les classes.
De la même façon, même les zélateurs de ces systèmes dans les académies ne les utilisent pas dans leurs propres classes, en raison des nombreux dysfonctionnements qui les affectent.

Des sources diverses et des réflexions critiques sur les ENT avec une réflexion venue d’outre atlantique

« Est-ce que les français comprennent quelque chose aux ENT que les autres ne voient pas ? »

http://www.cafepedagogique.net/communautes/LUDOVIA2011/Lists/Billets/Post.aspx?ID=6

À partir du blog de François Guité
http://www.francoisguite.com/

http://www.francoisguite.com/2011/08/ludovia-table-ronde-sur-les-ent/#more-5534

Ludovia 2011 : encore les ENT

http://www.francoisguite.com/2011/08/ludovia-2011-encore-les-ent/
http://www.francoisguite.com/2011/08/ludovia-2011-encore-les-ent/