Synthèse suite au message de « Bruno Granger » : « Avez-vous des idées de spécialistes de la question :
– soit la BD historique (à partir d’un exemple comme « L’extraordinaire aventure d’Alcibiade Didascaux » si vous connaissez le dessinateur Clapat)
– soit l’histoire de la BD ?

BD et histoire donc (des colistiers savants et prolixes) je n’ai conservé que les propositions pas les commentaires et éliminé les notices déjà diffusées.

>> Laurent Albaret

Pour le Moyen Age, à retenir une série très intéressante historiquement,l’auteur ayant demandé la collaboration des historiens (dont
celle de votre serviteur) pour l’authenticité des événements qu’il raconte et de la vie quotidienne qu’il décrit : « Mémoires de cendres » de Jarbinet, chez Glénat Editions (il y a 8 tomes actuellement), qui raconte l’histoire d’une (grande) famille au XIIIe et XIVe siècle dans le Midi de la France, durant la croisade contre les albigeois et dans les années qui suivent.

>> Pascal Boyries

La série des « Louis la Gigne » (début du XXème)
– « Le Décalogue » sur des problèmes peut être trop ponctuels pour une approche en classe (peut-être un travail en TPE) (première moitié du XXème)
– Certains Corto Maltesse (début du XXème)
– Maus de Spiegelman
– Les passagers du vent

>> Jacques Galhardo

A propos de Bilal : on peut aussi travailler sur les « phalanges de l’ordre noir » (guerre d’Espagne) et quelques autres albums qui traitent de la période plus contemporaine (.) : « la ville qui n’existait pas », « le vaisseau de pierre » (où VGE est représenté !) etc…

(.) les « chemins de Malefosse ». (.). Reste que, les auteurs (Bardet et Dermaut) ont travaillé à partir de sources historiques qui ont été mises à leurs dispositions par les conservateurs, archivistes et autres historiens… Ils en ont d’ailleurs la caution à l’ouverture des albums.

>> Stéphane Genêt

(.) il ne s’agit pas de présenter la BD comme document historique (ce que je fais pourtant pour « Tintin au Congo » ou la vision moyenne d’un belge des années 30 sur la question coloniale; voire « Tintin chez les Soviets »pour l’anti-communisme virulent de Hergé) mais plutôt d’inciter les élèves à s’intéresser à l’Histoire « autrement ». Comme M. Jourdain avec la prose, les élèves peuvent être baignés dans l’Histoire sans le savoir.
Je signale cependant qu’un travail sur la BD peut être réalisé dans un certain cadre. Je le fais notamment en Terminale Européenne sur le thème de l’Holocauste, à partir de la BD d’un descendant de déporté polonais, l’auteur américain Art Spiegelmann. Très intéressant sur le devoir de mémoire, le traumatisme engendré par ces événements terribles

Bilal, « la partie de chasse »,(.) Dargaud en 1983 (précision de Marianne Baratto) par Enki Bilal pour les dessins, Pierre Christin pour le scénario en Pocket BD en 1989 (précision Laurent Albaret et Christian Aubrée)

– Le cri du peuple (Tardi, Vautrin) pour la Commune de Paris
– C’était la guerre des tranchées (Tardi) pour la guerre 1914-18; (scènes assez fortes)
– Les maîtres de l’orge de Van Hamme, sur le processus industriel; l’histoire d’une brasserie belge du XIXème siècle à nos jours; une ouvre passionnante Pour la Seconde, »Dampierre » (qui traite de la révolte chouanne).
Pour la Terminale, « Le Sursis » de Gibrat

Sur la guerre d’Espagne (.) Max Fridman de Giardino avec les tomes:  » No Pasaran » et « le Rio de SAngre ».
– sur la guerre froide: du même dessinateur, la série (pour l’instant inachevée): « Jonas Fink » où l’histoire d’un garçon tchèque dont le père est enlevé un jour par la police politique et qui grandit dans une Prague communiste.
– sur le moyen-âge (mais public lycée donc à la limite totale du programme seconde): « Le troisième testament » où l’histoire d’un livre très recherché par des templiers, un groupe d’aventuriers dont un ancien inquisiteur et une mystérieuse armée. Dans l’esprit du Nom de la Rose (.)
– sur l’antiquité grecque: en prenant des libertés avec l’Histoire stricto sensu, et plutôt dans une optique mythologique, « Tirésias » de Rossi.

>> Henri Gentil

bibliographie BD etc. non BD, non exhaustive et évolutive sur http://www.ac-creteil.fr/bachelardchelles/biblihg.htm

>> Colette Joly

Maître Guillaume de François Bourgeon sur la construction des cathédrales.

>> Gauthier Langlois

Carnets d’orient » de Ferrandez qui raconte (.) l’histoire de l’Algérie de 1830 à 1950,

(.)la série « Max Fridmann » de Giardano dont la toile de fonds est la montée des totalitarismes vers 1936.
Deux série qui remarquables au niveau historique dans le sens où elles ne se contentent pas de reconstituer le décor de l’époque mais nous font pénétrer dans les mentalités de l’époque.

>> Laurent Lessous

(.) Poitiers vient d’être désigné comme pôle national BD lors de la dernière rentrée en association avec le CNBDI d’Angoulême ( Centre National de la BD et de l’Image ). Cela recoupe une politique éditoriale avec des parutions de fascicules pédagogiques sur
l’utilisation de la BD en classe, à noter la parution prochaine d’un ouvrage sur AZRAYEN de Lax et Giroud, titre cité lors du débat sur la liste. Il y a mise en place cette année de stages inter-académiques sur le sujet, enfin vous pouvez consulter le site : http://www.labd.cndp.fr qui héberge notamment un fichier de plus de 7000 références BD.
(.) une excellente BD à l’aide de laquelle je traite le thème d’histoire seconde « La méditerranée au XII siècle », il s’agit des tomes 7 et 8 de la série des tours de Bois Maury de Hermann chez Glénat.Questionnaires sur les contacts entre les 3 civilisations, rapport aux
sources historiques..

>> Emmanuel Noussis

LAX et GIROUD sur la Guerre d’Algérie, « Azrayen », chez Dupuis, coll. Aire Libre 1998.
C’est l’histoire d’un groupe de soldats français partis à la recherche d’une patrouille disparue depuis deux semaines quelque part dans la Grande Kabylie en hiver 1957. Son chef était « le lieutenant Messonnier pour les Français, Francis pour la jeune Taklhit, institutrice berbère et Azrayen, l’Ange des Ténèbres, pour les Kabyles ». Une BD située comme d’autres entre fiction et réalité, inspirée du témoignage de Giroud (père), préfacée par Benjamin Stora et accompagnée des explications de l’auteur, de quelques documents
iconographiques et d’une bibliographie (2e volume).
« …Ces soldats, dans leur quête incessante et lancinante de leurs camarades, ne comprennent plus les enjeux d’une guerre sans visage. Et les mots mêlés aux dessins qui composent cette bande dessinée s’imposent lentement à nous, participant à la construction des représentations et d’une mémoire de la guerre d’Algérie. » Benjamin Stora

« Ceux qui n’arrivent pas enseignent, ceux qui n’arrivent pas à enseigner enseignent la gym… » W Allen

Thierry Sautier, lycée public Jeanne d’arc, Rouen