Publication qui a permis de mettre au point les concepts et les méthodes utilisés dans la géohistoire de la mondialisation. Terme inventé par Fernand Braudel. Lien entre histoire et géographie unique en Europe. Ne facilite pas toujours les choses. Exemple aussi du Japon. Espace empirique en France. On peut essayer de davantage formaliser la géohistoire. Nécessaire de repartir de la base : qu’est-ce qu’une société ? Notion peu et mal définie. Cf. dictionnaire de sciences sociales. Réflexion sur la social chez d’autres espèces que les hommes, grands singes par ex. ou les loups, les oiseaux (langage culturel). Les humains ont développé le cadre social parce que l’on est des grands prématurés : la station debout a entraîné un rétrécissement des hanches, et développement d’une grosse tête. Chez les gazelles, les petits sont capables de courir peu de temps après la naissance. Chez les humains la prise en charge est beaucoup plus longue. Dimension temporelle, le groupe doit transmettre à l’autre génération. Seule espèce qui peut être présente partout sur terre, espèce tropicale qui développe des microclimats. Les hommes peuvent vivre ainsi partout même si ce n’est pas dans les mêmes quantités. Les hommes se sont donc diffusés partout. Mais il y a des sociétés. Peut-être au départ une seule ? Peut être demain aussi ? Entre les deux, pluriel. Sont profondément différentes de surcroît. Pluriel donc fondamental. Eloignement de ces sociétés donc grande variabilité : cf. carte des langues. Fractionnement des langues lorsque les relations ne sont plus assez importantes. Contrainte spatiale.

Mais on reproduit, on transmet. Seule espèce de mammifère qui prend en charge plusieurs portées. Langue maternelle. Idem pour la manière dont on s’habille, dont on se marie… Reproduction d’une société d’une génération à l’autre.
Société qui s’appelle la France, sous Louis IX, François Ier, Louis XV… et encore aujourd’hui, mais ce n’est pas la même, continuité et changement. Comment cette société se reproduit ? Peu de travail des historiens sur la question.

Géohistoire : on tient en même temps la contrainte géographique et la contrainte de reproduction. Une société a toujours un territoire, pas toujours un seul tenant comme l’Etat-nation, mais aussi réticulaire. Société dans son milieu mais aussi dans son système spatial, les sociétés les unes par rapport aux autres. Exception des Pascuans qui ont un héritage polynésien mais pas de voisins. Mêmes les Inuits ont des voisins (qui leur ont donné le nom d’eskimos). Il faut donc tenir compte du voisin : commerce mais aussi pillage. Qui donc a-t-on comme voisin ? Donc il faut comprendre ces relations pour comprendre l’histoire d’une société cf. Croissant fertile. En même temps se méfier du discours d’identité national, discours d’îlot, on doit tout à soi-même…

Eviter le terme de modèle historique. On bénéficie des améliorations des autres puisqu’on est en relation. Degré de connexion dépend du régime d’historisation (pour différencier du régime d’historicité de François Hartog).
Configuration politique globale à l’échelle d’une grande aire historique, c’est un empire. Braudel opposait les empire monde comme la Chine (qui emprunte le vocabulaire romain) et d’autres comme la Chrétienté. Economie monde qui est devenu la matrice du monde d’aujourd’hui.

Echelle, à quel niveau s’emboîte ces différents niveaux. Monde au XVIe, grandes configurations d’empire : Yvan le Terrible et la Russie, l’Empire ottoman, Empire sassanide, Inde du nord, Chine des Ming. Forme un collier des peuples des steppes. Relation entre la constitution des Empires et les relations avec les peuples des steppes. Plus de changements dans l’Inde du sud et en Europe : les cavaliers des steppes étaient loin.

Pour comprendre un processus historique, j’ai besoin de l’espace dans lequel il se développe. Bref, c’est le manuel de géographie des historiens !