Maître de conférences à l’ESPE de Bretagne, Magali Hardouin s’intéressait dans cette communication à l’analyse des « acteurs » dans le programme de géographie de première et plus précisément, de l’Union Européenne.

La seule présence du terme dans les programmes ne suffit pas à le définir si bien que l’on ignore son rôle et sa mission et qu’on perçoit l’Union Européenne davantage comme un agent que comme un acteur.

Des élèves ont été amenés à réaliser des cartographies (papier ou informatique) sur l’Union Européenne en tant qu’acteur.

Il en ressort que les cartes ne représentent pas les acteurs en eux-mêmes (déjà difficiles à cerner, à dénombrer…) mais plutôt des relations entre États, des actions entre eux (dès les brouillons, des flux sont perceptibles) alors que pourtant les élèves arrivent assez bien à mettre en mots l’idée d’acteur.

Certaines cartes apparaissent davantage sous la forme de schémas.

La question n’est-elle pas que les « carcans » du monde scolaire (épreuves, programmes, pratiques…) font que certains sujets (ici, les acteurs) ne peuvent pas se représenter sur des fonds de cartes classique, ou les phénomènes sont spatialisables ?

Le fait est également que le terme d’acteur est disséminé dans le discours ambiant et qu’à certaines échelles (locale), il fonctionne bien mais plus difficilement sur d’autres. La spatialisation bloque la possibilité de représenter les acteurs à de plus larges échelles.