La conférence est l’occasion de présenter un monumental ouvrage de plus de 600 pages Après Jésus, l’invention du christianisme (Albin Michel). Le livre fait suite à « L’encyclopédie de Jésus » parue en 2017. La naissance du christianisme ne peut qu’intéresser un professeur d’Histoire-Géographie en Sixième ou en Seconde. 

Isabelle Saint-Martin (modératrice) avait autour d’elle Marie-Françoise BASLEZ, historienne, professeur émérite de Paris Sorbonne, dont plusieurs ouvrages ont été lus et analysés par les Clionautes comme par exemple « Les premiers temps de l’Eglise. De saint Paul à saint Augustin« , Roselyne DUPONT-ROC exégète spécialiste du Nouveau Testament, professeure de grec, Antoine GUGGENHEIM, philosophe et Isabelle SAINT-MARTIN comme modératrice.

Introduction et questions par Isabelle Martin

Les différents auteurs, exégètes, historiens, théologiens, philosophes qui ont travaillé pour cet ouvrage, essaient de comprendre comme l’indique Marcel Gauchet, philosophe, dans la postface, comment la mort d’un obscur agitateur juif dans la miséreuse Palestine de l’immense empire romain, a pu avoir une telle résonance.

Les programmes d’Histoire de l’Education Nationale en 6ème (Les débuts du Christianisme) et en Seconde (Constantin au IVème siècle) traitent de ce sujet. Le livre se consacre aux débuts du christianisme jusqu’à 250 (220 années mal connues) pour saisir ce qui se joue au début et comment cela a pu avoir une telle expansion.

Est-ce que Paul a inventé le christianisme ? un titre provocateur

Roselyne Dupont-Roc : L’invention dont il est question en sous-titre, est un mot provocateur et problématique : au sens latin « Invenire » : venir dans, revenir dans une expérience passée et découvrir des nouveautés et voir comment cet événement s’invente au quotidien dans des lieux différents.

Il s’agissait de montrer que le christianisme ne commence pas à Constantin, ce n’est pas un bloc monolithique ainsi que Eusèbe de Césarée l’a suggéré. Au contraire, on constate d’abord, une effervescence de personnes qui cherchent comment vivre, penser et célébrer. Comment dans ce foisonnement, de façon polaire, s’est mis en place par essais et erreurs, un christianisme. Ensuite, une unification apparaît mais dans la diversité.

Isabelle Saint-Martin recentre la discussion sur Paul, représenté sur un portrait de 314, comme une figure d’intellectuel (visage en longueur, grand front). A côté de lui, Pierre est davantage l’homme d’action.

Roselyne Dupont-Roc explique que ce sont des représentations codées : le grand front, les sourcils qui se rejoignent, un regard profond…le portrait est réalisé à partir d’une description dans des écrits du IIe siècle où Paul apparaît petit, les jambes bien plantées dans le sol avec un regard fulgurant qui ressemblait soit à celui d’un ange soit à celui d’un homme. Tout cela est symbolique. Tous les portraits de Paul sont identiques.

L’invention de nouvelles possibilités de vivre sa foi

L’ouvrage souhaite détruire l’idée de Paul fondateur du christianisme. Lui-même répète qu’il n’y a qu’un seul fondateur c’est le Christ. Cependant, il est l’inventeur au sens où il invente de nouvelles possibilités de vivre cette foi en la diffusant dans les villes du monde romain. Paul est un citadin. De plus, Paul est un fondateur d’églises grâce à son parcours et ses réseaux : il s’appuie sur des maisons qui servaient de têtes de pont. Il a rassemblé des petits groupes pour que les gens vivent ensemble dans des sortes de communautés.

Roselyne Dupont-Roc pense que Paul a donné le nom grec d’ « ecclesia » : « église » à ces petits groupes. Dans le monde grec, « ecclesia » est l’assemblée des citoyens donc des hommes libres sans femmes, sans esclaves sans métèques. Or, Paul choisit ce mot dans sa première lettre en 49 : à Thessalonique, un petit groupe d’hommes, de femmes, d’esclaves est qualifié d’hommes libres. La prédication de Paul annonce la liberté que donne cette nouvelle foi par rapport à toutes les lois juives, impériales, ou des autres divinités. Il dit aux communautés de s’organiser comme elles veulent. Il leur écrit ensuite pour mettre un peu d’ordre.

Quelles sont les sources utilisées de l’ouvrage Après Jésus, l’invention du christianisme ?

Marie-Francoise Baslez : Les lettres de Paul sont des lettres autobiographiques car il parle de lui-même et des communautés auxquelles il s’adresse. Ce sont des témoignages de foi. Le nom de « chrétien » existe avant Paul et avant même de nom « d ‘église », le christianisme est arrivé à Rome avant Paul donc il n’en est pas l’inventeur. Mais il a produit les documents les plus anciens du christianisme par lesquels nous pouvons commencer à inscrire le christianisme dans l’histoire. Les sources nouvelles sont très peu nombreuses mais l’originalité de ce livre est de croiser les regards interdisciplinaires.

Tous les témoignages directs (Nouveau Testament, les Pères de l’Eglise) et les témoignages indirects (les hellénistes, les juifs) sont rassemblés et permettent une approche renouvelée.

Des sources nouvelles, les apocryphes et l’archéologie

Quelques sources nouvelles sont présentes tels les apocryphes et l’archéologie. Bien sûr, les sources d’une histoire du christianisme seront avant tout textuelles. Mais l’archéologie a permis d’autres analyses et d’autres perspectives.

Quelques lieux de réunion de chrétiens : des maisons comme Doura Europos, des lieux de mémoire telles des nécropoles (celle du Vatican) montrent une convergence du nombre de participants soit environ trente à cinquante personnes donc un groupe restreint. Cela donne un contenu plus concret.

Les inscriptions et les papyrus montrent que les chrétiens s’identifient assez tôt dans l’espace public mais discrètement : l’initiale du christ, le poisson, des jeux de mot, des combinaisons chiffrées. Dans l’empire romain, le christianisme est illégal jusqu’au delà de 250 mais il n’a jamais subi de persécutions car on voit qu’il a pu s’exprimer directement dans l’espace public.

Que confessent ces premiers chrétiens, que voient-ils dans ce message christique ?

Antoine Guggenheim : Les juifs vivent un déplacement, ils reconnaissent en Jésus un maître de vie et davantage. Ce que fait Jésus s’inscrit dans une continuité vécue par les premiers chrétiens. Mais les penseurs et Paul vont mettre en mots l’expérience chrétienne qui vont conduire à mettre en place un culte avec Jésus et de Jésus. Il s’inscrit dans le Judaïsme où le culte est uniquement celui de Dieu. Pourtant, la jonction est visible, dans les formules de Paul, immédiatement : Dieu est Jésus.

Le repas de la Pâques, rite de la famille juive se retrouvant pour célébrer la libération datant d’un millénaire est attestée chez saint Luc. Les sources juives postérieures montrent le rite de la Pâques existent. Jésus rend un culte à Dieu. Le judaïsme est une pédagogie de la vie et les christianismes, au départ, sont aussi une manière de penser la vie. Jésus est alors au centre d’un nouveau culte. La mémoire traumatisante est la croix (Marcel Gaucher) mais cette mémoire subit une transfiguration.

Quelles relations le judaïsme et le christianisme entretiennent-ils ?

Marie-Françoise Baslez : L‘interdisciplinarité proposée par ce livre permet de revisiter ces relations et d’apporter un regard nouveau.

Les zones de forte christianisation s’inscrivent dans les régions de forte diaspora juive. Cela modifie l’impression des textes qui suggéraient que la séparation entre chrétiens et juifs est précoce à cause des malheurs des Juifs : chute du temple de Jérusalem, fermeture de Jérusalem comme ville sainte, disparition du judaïsme Alexandrin. Mais ces malheurs sont ponctuels et n’impactent pas les juifs de façon semblable notamment à Rome et en Asie Mineure. Le IIIe siècle est l’âge d’or des synagogues dans ces régions où parallèlement le christianisme est en plein essor.

Doura Europos, dont les peintures sont au musée de Damas, est un exemple d’une église chrétienne, dans une maison privée, développée à proximité de la synagogue. C’était une ville de garnison donc d’autres cultes étaient présents. Ces petites communautés s’installaient en cohabitation avec d’autres « chapelles cultuelles » dont la synagogue.

Des relations denses entre communautés chrétiennes et juives

Les Actes des Martyrs montrent des relations denses et durables dans la quotidien entre communautés chrétiennes et juives. On pense que ces communautés se sont développées en miroir. Les personnes circulent : des témoins racontent qu’avant de se convertir au christianisme ils avaient une culture biblique. Il y aurait ainsi un partage de rites. En Asie Mineure, Pâques est une fête partagée à la même date dans les synagogues et dans les églises, malgré les différences d’origines : fête de libération pour les juifs et fête de la résurrection du christ pour les chrétiens.

Des communautés d’Asie Mineure célébraient l’eucharistie le jour du sabbat sans doute pour des raisons pratiques. Il y a donc des pratiques rituelles, des lectures communes de la bible et des fêtes partagées poursuivies assez longtemps.

Ce va-et-vient se voit lors des persécutions impériales (250 ap J.C.) : les juifs, exemptés d’une pratique obligatoire du culte sacrificiel imposé par l’empereur, ont proposé de réintégrer ou d’intégrer les chrétiens dans la synagogue pour les faire bénéficier de ce statut protecteur.

Comment en arrive-t-on à une séparation entre juifs et chrétiens ?

Roselyne Dupont-Roc : On a cru longtemps qu’à Iamnia (Yavné), le judaïsme assassiné à Jérusalem par Titus, s’était reconstitué grâce à la Torah et quelques pharisiens. Ce livre a retravaillé sur Iamnia et tord l’idée d’un concile. Ce judaïsme se recrée sans temples, sans cultes, sans prêtres mais sans exclure les chrétiens des synagogues. Il se protège surtout des déviances hellénistes qui attiraient de jeunes juifs. Il se gendarme également vis à vis des chrétiens. Ces déviants prononçaient une bénédiction dans laquelle ils se maudissaient eux-mêmes.

On ne peut parler de conflit, on a continué de vivre ensemble. L’interprétations des rites était différente mais les distinctions étaient floues sur le terrain. Les responsables chrétiens ont compris qu’il fallait se démarquer dans la pratique.

Le tournant du IIe siècle, le début d’un anti judaîsme

Au milieu du IIe siècle, apparaît un début d’anti judaïsme, qui vient de la proximité et du sentiment de confusion ressenti par certains. Dans le Dialogue avec Tryphon, au 2ème siècle, on voit que le débat reste plutôt à l’intérieur du judaïsme. On considère les chrétiens comme de mauvais juifs car ils ne pratiquent pas correctement. Ils répondent qu’ils sont « autres ». Cette séparation est la conséquence d’une nécessité de se définir. Deux littératures coexistent : l’une qui respecte et reste attachée au judaïsme (les lettres pétriniennes) et une autre plus violente et anti-juive.

Cette progressive séparation se traduit-elle dans la manière de lire les textes ? Quelles écritures montrent cette substitution ? 

Antoine Guggenheim : Jésus cite la loi, les prophètes et les psaumes. Au moment où les témoins disparaissent, on met par écrit, cela se passe pendant un traumatisme (Jérusalem, disparition de Jésus). Les lettres, les évangiles sont les écrits qui révèlent la douceur de Dieu. Dans la lecture de ces textes se glissent les paroles anti-juives. Ces écrits des disciples de Jésus sont produits en plein traumatisme : Jésus ne revient pas.

Comment écrire pour traduire la fidélité à Jésus ? Il faut vivre une attente donc dans le temps long. Dans l’évangile de saint Jean, le corps de Jésus ressuscité serait le nouveau temple puisque celui de Jérusalem a été détruit. On commence à faire de la théologie donc une religion qui est concurrente d’une autre religion. Au nom de la fidélité à Jésus, les chrétiens se permettent de créer quelque chose de neuf, sinon, ils risquent de disparaître. Ils deviennent alors les héritiers, prennent les textes en expliquant qu’il s’agit de leur héritage alors que le judaïsme est bien vivant. L’anti judaïsme nait alors très vite.

Roselyne Dupont-Roc décide, avec humour, de sauver Origène. Ce grand penseur de la première moitié du troisième siècle, est allé interroger des maîtres juifs et leur a rendu leur place.

Comment l’empire romain va-t-il réagir face à l’organisation des chrétiens ? 

Marie-Françoise Baslez : Le livre détruit le mythe des catacombes. On emploie encore le terme d’église des catacombes, souterraines…or, les chrétiens n’ont pas vécu clandestinement, dans l’effroi. Ce mythe date des Romantiques du XIXe siècle. Le pèlerin qui va à Rome cherche des traces du début du christianisme puisque tout est détruit donc il espère les trouver au fond.

L’archéologie moderne a balayé ce mythe :

  • les catacombes ne sont pas des lieux de sépulture clandestins pour une secte religieuse persécutée mais une façon économique d’enterrer les morts en période d’essor démographique.

  • Ce ne sont pas des églises clandestines pour célébrer le culte. Ce sont des sépultures installées dans le sous-sol des grandes propriétés dont les propriétaires sont des convertis ou des sympathisants. On y trouve même des membres de la famille impériale, des notables et toute la société.

La place du culte domestique chez les chrétiens

Grâce à l’archéologie romaine, on sait que les chrétiens vivent leur culte, même funéraire, à l’air libre. Les fouilles de la nécropole du Vatican, sous la basilique Saint-Pierre, est le lieu de mémoire érigé à Pierre est à l’air libre.

Ce sont les églises de maisonnée comme celle de Doura Europos qui permettent la stabilisation des communautés chrétiennes. La maisonnée antique est celle de la famille de sang mais c’est aussi une entreprise, telle une ferme, une boutique : on compte des esclaves, des salariés. Les esclaves et les femmes, marginalisés, sont intégrés dans cette communauté du foyer. Tout ce monde est sous l’autorité du père de famille, gage de stabilité.

Grâce aux Actes des Apôtres, on voit que les conversions et les baptêmes sont collectifs. La fonction stable du chef de famille est sans doute à l’origine de l’émergence de la fonction épiscopale, comme on le voit dans les épîtres à Timothée. L’évêque est un gestionnaire d’une communauté restreinte. La maisonnée antique est donc ouverte sur l’extérieur et possède des réseaux : les membres sont intégrés dans des associations, des confréries…Le phénomène des réseaux est aussi important dans l’Antiquité que maintenant. Jusqu’au milieu du troisième siècle, la « maison église » est le lieu de diffusion du christianisme.

Cela a créé trois dynamiques :

  • Protection contre la répression. La chrétienté est éclatée entre plusieurs maisons et il n’y a jamais eu de rafles ni de poursuite systématique. L’État romain s’arrête aux portes des maisons. Des arrestations ponctuelles et individuelles ont eu lieu cependant.

  • Stabilité : comme l’a dit Aristote, la maisonnée est la base solide.

  • Liberté de paroles aux femmes qui se taisent par ailleurs dans l’espace public antique. Elles sont les maîtresses de maison donc elles ont joué un rôle.

Que dire de la question des femmes dans la communauté chrétienne et des lieux de réunion ?

Roselyne Dupont-Roc : Le rôle des femmes est important. Les communautés se rassemblent pour le repas du seigneur : la fraction du pain. Le Nouveau Testament évoque peu ce repas. Nos connaissances tiennent aux Corinthiens mais Paul y donne peu de détails. Le maître de maison reçoit pour le repas dans une maison aisée capable d’accueillir 30 à 40 convives. Les plus riches sont dans le triclinium et les plus pauvres dans l’atrium au milieu. À la fin du 1er siècle, on raconte ce rassemblement en mémoire du seigneur. Justin, vers 160, donne un récit qui parle d’une rassemblement intègrant les prières, les psaumes, et le partage du pain. On récolte ce qu’il reste pour que des serviteurs l’emportent aux absents ou aux plus pauvres.

Mais rien n’est figé et on ne sait pas qui préside le repas du seigneur…sans doute les maitres et maîtresses de maison ?

Le baptême est également peu connu. Les rites d’eau sont partout : les rites de Jean le Baptiste, les rites païens…Les disciples de Jésus ont dû se distinguer des disciples de Jean Baptiste. Ils ont pensé à un baptême de feu et d’esprit saint…On investit alors le baptême d’eau d’une forte charge théologique : participation mystique.

Qui baptisait dans les maisonnées ?

Au troisième siècle, Tertullien dit que tout le monde peut baptiser mais les femmes devraient arrêter.

Paul écrit aux femmes, maîtresses de maison : Chloé à Corinthe par exemple un rôle important. Il les invite également sur le chemin de la mission. Le couple Priscille et Aquila se déplace. Parmi les collaborateurs de Paul, dans la Lettre aux Romains, on compte 25 % de femmes.

Junia et Andronikos, un couple, est nommé par Paul en tant que co-apôtres.

Les femmes se convertissent plus vite que leurs maris qui sont davantage contraints par le respect des lois de l’empire. Mais cela change car les informations circulent. En effet, des maisons où des femmes sont actives deviennent suspectes : ils obéissent à des femmes ! De plus, les esclaves parlent comme à des frères à leurs maîtres. Tout cela inquiète.

Malgré cette importance des femmes aucune institutionnalisation de leur rôle n’est mis en place : aucune n’a le titre d’évêque ou de surveillant (episcope). Tertullien demande que les femmes cessent de prêcher, d’eucharistier et de baptiser.

Comment allons-nous progressivement vers une institutionnalisation et un clergé ?

On ne relève pas l’existence de prêtre chrétien jusqu’en 250 (veille des persécutions) : il n’y a pas de clergé. C’est une église de familles, de laïcs. En 250, Cyprien affirme que l’évêque est sacerdoce. Ce christianisme est absous de l’influence politique. C’est une communauté universelle.

Les mots sont pourtant présents : presbiteros = ancien, diaconos = diacre, episcopos : qui veille sur. Ils indiquent des fonctions à assumer dans une organisation sociale. Les lignées d’évêques (dont une sur neuf générations) ont existé.

Questions du public

Que signifie le terme « les gentils » ?

Gentils signifie « les nations ». Les juifs désignent par Gentils les autres nations qui n’appartiennent pas au peuple juif. C’est l’expression de l’altérité.

Quand le christianisme est-il visible en Gaule ?

La diffusion à l’ensemble de la Gaule est apparue très tard. À Lyon, les célèbres persécutions de 177 présentent des chrétiens qui venaient d’Orient et qui avaient migré : ils parlent grec. Il n’y a pas plus de traces de christianisme que de judaïsme et le christianisme apparaît donc dans le sillage de la diaspora juive comme partout.

Quand les évangiles sont-ils nés ?

Ce sont des écrits divers qui émergent dans les assemblées et qui sont collectés. Ils sont mis en forme ici et là. Pourquoi quatre évangiles ? Sans doute parce que le temple a quatre piliers et que les points cardinaux sont également quatre.