7. La place du numérique dans l’enseignement de l’histoire-géographie

Favoriser toujours davantage l’utilisation des TICE

Il est indispensable de maintenir au sein des programmes l’usage des Technologies numériques. Le Conseil supérieur des programmes doit, toutefois être conscient de l’inégal équipement des établissements et de la nécessité de prévoir que les enseignants puissent faire travailler les élèves en demi-groupes.
La remise en cause des enseignements d’exploration au lycée pourrait permettre de développer ces possibilités de travail en demi-groupes.

Un support informatique par élève: une mesure essentielle

L’adaptation de l’enseignement de l’histoire-géographie doit passer par une entrée vraiment concrète dans l’ère du numérique. Nous sommes persuadés que l’initiative de doter chaque élève d’un support informatique est une mesure pragmatique porteuse d’avenir pour une réforme de l’école du XXIe siècle. Mais encore faut-il qu’elle soit soutenue en terme de formation aux usages, de maintenance et de perennité des investissements. Il faut savoir que bon nombre d’écoles primaires, dans une moindre mesure les collèges et lycées, ne disposent pas d’un ordinateur par classe, encore moins d’un TNI. Les enseignants sont peu formés ou se sont formés sur le tas dans le domaine numérique et apportent souvent leur propre matériel pour travailler.

Vertus pédagogiques et méthodologiques du support numérique

Pour ce qui concerne l’histoire-géographie, les gains en termes d’organisation, de possibilité d’ouverture d’esprit des élèves et d’apprentissage des compétences « qui comptent » à notre époque, sont importants. De plus, on préparerait très tôt les jeunes à l’utilisation et au développement de l’économie de la connaissance.

Les enseignants doivent se former de façon permanente

Nous déplorons la trop grande part tenue par la formation initiale dans le métier d’enseignant. Cette orientation est en contradiction avec les comparaisons internationales. Nous affirmons le rôle que doit tenir la formation tout au long de la vie. A défaut d’une prise en charge de la formation continue par le ministère de l’Éducation nationale et les Académies, les Clionautes, par les différents sites de la galaxie (Cliothèque, Clio-collège, Clio-lycée, Clio-Tice…) pallient ce manque en proposant des mises au point scientifiques ou des mises en œuvre pédagogiques visant à sensibiliser les collègues à de nouveaux outils. Bien entendu, la formation au numérique est la condition indispensable d’une entrée cohérente, intelligente de l’enseignement de l’histoire-géographie dans l’ère du numérique.

La mutualisation sur les sites académiques

Pourquoi si peu de mutualisation sur les sites académiques ? Pourquoi ne pas y voir la possibilité d’échanges entre collègues et inspecteurs ? On prône d’un côté de l’écriture collaborative, des activités TICE favorisant la communication et la création plurielle…mais au sein même de ces sites, l’idée de revoir les modes de fonctionnement semble utopique. On est dans le vertical : des pôles de compétences transmettent à des enseignants, qui prennent ou pas.
Dans la pratique, nous savons grâce aux remontées de terrain qu’ils ne prennent que rarement. Nous proposons donc que ces sites fonctionnent de façon plus ouverte avec un véritable dialogue collaboratif qui permettrait des échanges permanents.

Mais cela supposerait une autre approche de la fonction d’inspection …

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