Pierre Guerlain précise d’entrée qu’il n’est pas pro-Poutine même si certains de ces propos pourraient être vus comme pro-russes. Il nous livre une réflexion de Nietzsche : « Qui vit de combattre un ennemi a tout intérêt de le laisser en vie !  »

I/ Petit historique des relations russo-américaines de 1987 à 2011.
En 1987, George Kennan s’inquiète: il faudra « inventer un autre adversaire si l’URSS coule demain ! »
En juillet 1989, Gorbatchev déclare : il faut « mettre aux archives les postulats de la guerre froide »
En janvier 1992, George Bush Senior peut proclamer : « By the grace of God, America won the Cold War ! », c’est à dire par la grâce de Dieu les Etats-Unis ont gagné la guerre froide !

En juillet 1996, Boris Eltsine gagne les élections avec le soutien et l’aide des Etats-Unis.
Enfin en novembre 2001, Poutine et Bush Junior s’entendent parfaitement dans le ranch de Bush. C’est encore l’époque de l’entente cordiale russo-américaine. La Russie offre même des bases militaires aux américains en Ouzbékistan pour intervenir en Afghanistan en octobre 2001.

De 2002 à 2011, les relations américano-russes restent correctes.

II/ La nette dégradation des relations américano-russes de 2013 à 2018.
En 2013, la Russie et l’Union Européenne se disputent l’Ukraine. En février 2014, le président ukrainien fuit en Russie et en mars 2014, la Russie annexe la Crimée.
Dès lors, le New York Times présente Poutine avec une face de rat (ratlike face) en juillet 2014.

The Economist le caricature en diable aux yeux rouges en octobre 2016 et en pieuvre en février 2018, ce qui rappelle une caricature de la pieuvre Staline lors de la guerre froide…

Hillary Clinton comparera même Poutine à Hitler, ce qui est une imbecilité géopolitique ! Trump est lui accusé d’être manipulé par Poutine, ce qui n’a jamais été dit des deux Bush.

III/ Et la Chine dans tout cela ??
La Chine avance ses pions doucement mais sûrement. Elle espionne dans le domaine économique et militaire.
Son économie progressera de 300% de 2015 à 2030 pour dépasser celle des Etats-Unis, qui elle ne progressera que de 50% de 2015 à 2030. Dans Destined for War, Graham Allison déclare : « l’ennemi n’est ni le terrorisme, ni la Russie, c’est la Chine ! »
Les Etats-Unis en ignorant les intérêts russes et en menant l’extension de l’OTAN amènent Moscou à se rapprocher de Pékin. La Chine, elle, de manière rusée veut devenir la grande puissance en évitant les guerres et en construisant une économie de plus en plus forte.
C’est la fin du siècle américain de 1918 à 2018 même si l’alliance Chine/Russie est une alliance de convenance qui cache le problème majeur d’une Sibérie dépeuplée face aux immenses masses chinoises.

Conclusion:
La Chine prépare son hégémonie sur le monde, elle profite des tensions américano-russes et cache ses ambitions pour attendre le moment propice pour dominer la planète, entre 2030 et 2040.