Pour la première fois dans l’histoire de l’association des Clionautes une rencontre directe, par-delà la fracture géographique existante Résider à Béziers et diriger une association nationale n’est pas facile, a eu lieu entre le doyen du groupe histoire géographie de l’inspection générale, Monsieur Michel Hagnerelle et Bruno Modica, Président des Clionautes.

Cet échange a permis aux deux parties de procéder à un vaste tour d’horizon sur les évolutions de l’enseignement de nos disciplines dans le second degré, et sur les usages et les pratiques du numérique dans l’éducation.

-* De très nombreux points de convergence sont apparus :

Le doyen du groupe histoire-géographie de l’inspection générale a été très sensible à l’investissement de l’association dans plusieurs grands événements majeurs de nos disciplines enseignées, le festival de géographie de Saint-Dié, les rendez-vous de l’histoire de Blois.
Il a eu l’occasion de constater le dynamisme dont l’association faisait preuve et l’ampleur des chantiers entrepris et menés à bien.

Ainsi, l’association des Clionautes a su prendre sa place dans le paysage disciplinaire, tant du point de vue pédagogique que scientifique. Au-delà des grands rendez-vous de Saint-Dié et de Blois, il faut également noter notre présence aux salons de Choiseul, à Tours, il y a quelques semaines, notre communication à l’université de Nantes dans le cadre de la formation au CAPES, le festival de géopolitique de Grenoble en 2014 et en 2015.

Le doyen du groupe histoire-géographie de l’inspection générale a été également très sensible à notre développement sur le thème « les historiens et les géographes dans la cité ». En étant associés par les collectivités territoriales, comme le département de l’Hérault, des communautés d’agglomération et de communes, à la programmation de cycles de conférences sur des thèmes historiques et géographiques, les Clionautes répondent à ce « besoin d’histoire et de géographie » que nos concitoyens expriment. Ils permettant, en plus de créer du lien social dans les territoires, de présenter une autre image de nos disciplines que celle d’auteurs tenants d’une « histoire poussiéreuse » en mal de notoriété.

Notre participation aux auditions du conseil supérieur des programmes, l’originalité de nos propositions pour ce qui concerne le lien entre les usages numériques et l’instruction civique et morale, avaient déjà largement retenu l’attention. Le doyen du groupe histoire-géographie de l’inspection générale en était d’ailleurs largement informé.

Nous avons également largement échangé à propos du déploiement des outils numériques conduit simultanément par les collectivités territoriales et la direction du numérique pour l’éducation. De larges points de convergence sont apparus, pour ce qui concerne la généralisation des tablettes au niveau du collège, les spécificités des manuels numériques, et le développement des espaces numériques de travail.

En annonçant que le groupe histoire-géographie de l’inspection générale « procède à une réorganisation de ses structures de réflexion, notamment pour le numérique et les programmes, et en envisageant une façon d’établir des relations directes sur ces questions de fond », le doyen a ouvert de larges perspectives pour notre association, en matière de propositions.

Celles-ci seront constructives, et comme envers la DGESCO qui nous a gratifiés d’une subvention en novembre 2012, sur la base d’un projet, nul ne peut douter que nos engagements seront tenus. Le cahier des charges que nous avions déposé en novembre 2012 auprès de la direction du numérique et auprès du conseiller TICE du ministre a été scrupuleusement et intégralement réalisé.

Association pluraliste, les Clionautes ne prétendent pas un quelconque monopole, surtout s’il entretient le repli sur soi corporatiste, ils s’inscrivent comme des acteurs du débat public sur nos disciplines et sur leur enseignement.

Nous cherchons à fédérer les initiatives dispersées, à rassembler des femmes et des hommes engagés et créatifs. Les enjeux sont immenses, car certaines logiques de transformation de l’école peuvent légitimement susciter l’inquiétude et par là-même le désenchantement de nos collègues, dans tous les ordres d’enseignement.
Il nous appartient, en tant qu’organisation structurée, de combattre cette fatalité, mais il en va aussi de la responsabilité individuelle de tous les praticiens de nos disciplines, du primaire au supérieur, sans oublier les classes préparatoires. Leur engagement est essentiel.

Cette rencontre du 9 décembre dernier est un point de départ : Il nous appartient désormais, en toute transparence, de faire connaître nos propositions, de construire des projets, et finalement d’inventer l’enseignement, et au-delà, les formes de diffusion de la connaissance historique et géographique du XXIe siècle.

À tous ceux, dans leurs fonctions et qualités, qui seraient tentés par cette aventure, nous disons « bienvenue ».

Bruno Modica
Président des Clionautes