La remise en cause des classes bilingues au collège, dans leur organisation actuelle, concerne, dans la suite des cycles du second degré, les professeurs d’histoire et de géographie, en tant que professeurs de disciplines non linguistiques. C’est la raison pour laquelle les Clionautes apportent leur soutien à ce collectif composé, essentiellement ou pour partie, de professeurs de langues et d’histoire-géographie.
Cela ne préjuge pas d’un refus global des dispositions de la réforme des collèges, mais, comme pour les programmes d’histoire et de géographie, bien des questions suscitent encore l’inquiétude des acteurs de terrain qui seront en charge de la mise en œuvre des projets du ministère de l’éducation nationale.

Madame la Ministre de l’Éducation Nationale,

Nous, professeurs en sections européennes en lycée et/ou en collège, professeurs de langue, acteurs au service des politiques d’ouverture internationale, parents d’élèves ou anciens élèves de sections européennes nous vous interpellons sur la nécessité de préserver ce dispositif qui a fait ses preuves depuis plus de vingt ans.

Au collège, grâce aux horaires renforcés en langue vivante, aux méthodes pédagogiques diversifiées et innovantes, les classes européennes contribuent à la maîtrise des langues d’un grand nombre d’élèves d’horizons culturels ou géographiques très différents.

Au lycée, l’enseignement transdisciplinaire associant une matière et une langue permet de développer de multiples compétences et des projets qui ne se limitent pas seulement aux élèves des sections européennes mais à tous.
Les sections européennes contribuent à l’ouverture internationale des établissements par le biais d’échanges menés depuis des années avec des partenaires étrangers. Les sections européennes sont à la base de la création d’un énorme réseau de jeunes européens qui ont pris l’habitude de s’ouvrir à d’autres Européens et à mieux s’approprier un espace souvent jugé comme méconnu par leurs aînés. Ils sont le gage d’un avenir européen plus pacifique.

C’est pourquoi, pour l’avenir de la jeunesse de notre pays et pour la crédibilité de nos engagements internationaux nous demandons :

Le maintien du dispositif des classes européennes avec une dotation hebdomadaire pour chacune des deux années en collège qui permette un prolongement au lycée par un renforcement linguistique et une discipline non linguistique enseignée en langue vivante.

Le lien vers la pétition en ligne

NON à la disparition programmée des sections européennes