En 2013, l’historien indien Sanjay Subrahmanyam est devenu professeur au Collège de France, en charge de la chaire d’Histoire globale de la première modernité. L’auteur, pionnier pour ses écrits sur l’histoire connectée a été traduit à plusieurs reprises en français : « L’empire portugais d’Asie : 1500-1700 » (chez Maisonneuve & Larose et chez Point), « Vasco de Gama » (chez Alma Éditeurs et chez Point).

La leçon inaugurale (28 novembre 2013) est à forte consonance épistémologique en faisant référence aux travaux de Roger Chartier et de Serge Gruzinski. La suite des leçons consiste en un large panorama mondial qui s’intéresse principalement sur les exemples français et indiens, mais également japonais, ottoman, espagnol, portugais, suédois, perse. Comme le précise le dossier de presse relatif à ces leçons, Sanjay Subrahmanyam « remet en perspective l’histoire des réseaux et des échanges de biens, de mythes et d’idéologies en sortant des cadres géopolitiques traditionnels soumis au modèle de l’État-nation »..

D’une durée d’une heure chacune, la leçon inaugurale et les cours sont disponibles en visionnage et en téléchargement à l’adresse suivante : http://www.college-de-france.fr/site/sanjay-subrahmanyam/inaugural-lecture-2013-11-28-18h00.htm

De surcroit, l’ensemble des douze leçons peut être lu dans une transcription électronique (http://books.openedition.org/cdf/3606) et papier. Historien polyglotte, l’ensemble des conférences est disponible en français, et en anglais.

Première leçon (2 Décembre 2013): Un XVIIème siècle en crise ? Partie 1.
Cette première leçon s’inscrit plus largement dans une thématique générale à propos du XVIIème siècle : « le XVIIème siècle, une histoire imparfaite ? ». Cette dénomination fait écho à la notion d’histoire parfaite employée par certains auteurs français pour décrire le XVIème siècle.

Second leçon (9 Décembre 2013): Un XVIIème siècle en crise ? Partie 2.
En reprenant une analyse du livre de Geoffrey Parker, Global Crisis paru en 2013, Sanjay Subrahmanyam utilise à la fois des modèles statistiques, graphiques et littéraires pour déterminer dans quelle mesure on peut à tort, ou à raison, parler d’une crise mondiale généralisée au XVIIème siècle.

Troisième leçon (24 mars 2014): Les Pays-Bas. Partie 1.
Les leçons 3 à 8 sont principalement des monographies régionales. Les deux premières d’entre elles s’intéressent aux Pays-Bas, notamment par le prisme colonial. Sanjay Subrahmanyam utilise l’étude des Pays-Bas comme « un radar ».

Quatrième leçon (31 mars 2014): Les Pays-Bas. Partie 2.
La suite de la troisième leçon approfondit l’analyse de l’histoire connectée à travers la vision du monde des Pays-Bas au XVIIème siècle.

Cinquième leçon (7 avril 2014) : Le monde vu par les Scandinaves au XVIIème siècle.

Sixième leçon (28 avril 2014): Le monde vu par les Ottomans au XVIIème siècle.

Septième leçon (5 mai 2014): Le monde vu par les Perses et Moghols au XVIIème siècle.

Huitième leçon (12 mai 2014): Des français à la recherche du monde

Neuvième leçon (19 mai 2014): Comment devenir un citoyen du monde ?

Dixième leçon (26 mai 2014): La naissance difficile d’une compagnie
Cette leçon s’intéresse à travers une étude croisée, à la naissance de la Compagnie des Indes.

Onzième leçon (2 juin 2014): Des conséquences inattendues : autour du « Dessein Occidental » de Cromwell

Douzième leçon (16 juin 2014): Histoire imparfaite, histoire connectée. Conclusion.
Cette dernière leçon s’intéresse en partie au Royaume de Siam, au siège de Vienne, et à la Chine des Qing.