Les turbulences de la vie politique en France à la fin de ce mois d’août, ont permis d’échapper, au moins en partie, à ce « marronnier » de la rentrée. Par-delà les changements de ministre de l’éducation nationale, celle-ci aura quand même lieu et les questions que nous posions, il y a encore quelques mois, toujours d’actualité.

L’enseignement de l’histoire et de la géographie est à nul autre pareil. Il interpelle les citoyens comme les politiques, il s’inscrit à la fois dans la mémoire collective et individuelle, il constitue l’un des débouchés d’une recherche scientifique particulièrement féconde. Les professeurs d’histoire et de géographie du second degré en activité qui constituent l’essentiel de l’association des Clionautes sont à la fois porteurs et comptables de ces exigences contradictoires.

Au fil des années ils doivent suivre et appliquer des programmes dont l’élaboration suscite périodiquement émotions et controverses. Sur celles-ci viennent se greffer, comme ces organismes parasites sur les coques des navires, auteurs en mal de « coups éditoriaux », blogueurs plus ou moins « connectés », politiques en quête de micros tendus.

Ces scories médiatiques, les instructions officielles sur les programmes, la communauté des historiens géographes du second degré, s’en accommode, avec un certain fatalisme. Si celui-ci traduit une forme de résistance passive dans une situation globale dégradée, il distille surtout les poisons de l’indifférence et du repli sur soi.

Ce n’est pas la voie que nous proposons : de façon ouverte, pluraliste, nous incitons à partager nos séquences, nos documents, nos coups de cœur et nos coups de gueule. Mais au-delà de l’incitation, ce sont les actions que nous mettons en œuvre. ( Blois, Saint Dié, et tant d’autres initiatives.).

Nous faisons ce que nous disons

  • Avec la Cliothèque, inscrite dans la durée, nous assurons une veille éditoriale à nulle autre pareille sur l’actualité scientifique de nos disciplines enseignées.
  • Avec Clio Carto, nous développons les outils de la compréhension des territoires et du monde.
  • Et toutes les étoiles de la galaxie des Clionautes obéissent à cette logique. Et il y a tant d’autres étoiles dans notre galaxie !

À tout cela, nous appelons tous nos collègues à participer, avec leurs moyens, avec leur temps disponible qui participe, en tout état de cause, de leur métier. Et c’est pour développer cet outil, indispensable, que nous avons besoin de l’adhésion de tous nos collègues.

• Adhérer au Clionautes, c’est afficher une sorte de refus de la fatalité qui nous affecte aujourd’hui.

• Adhérer au Clionautes, c’est aussi, grâce à une structure gérée de façon rigoureuse, briser la spirale de l’enfermement et de l’isolement, accéder à des services efficaces, d’autant plus qu’ils reposent sur un engagement bénévole et désintéressé.

Pendant la pré-rentrée, n’hésitez pas à diffuser ce message. Une forme de coquetterie conduit trop souvent à balayer d’un revers de main une sollicitation d’adhésion. Celle-ci permet pourtant de pérenniser et de développer l’outil affûté dont la communauté des historiens – géographes a besoin.

Alors oui, les Clionautes, maintenant !