Le saviez-vous : à l’origine du libre

L’apparition du système d’exploitation GNU/Linux est due à deux hommes. Le premier ; nous en avons déjà parlé , c’est Richard Stallman. Ce dernier voulait créer un système autonome, et avait contribué au développement de logiciels. Seulement, si la partie logiciel lui donnait satisfaction, Richard n’arrivait pas à vraiment développer la partie système. C’est là qu’un jeune homme arrive en 1991 avec l’idée d’un système d’exploitation indépendant. Ce jeune homme est Linus Torvalds.

Le kernel Linux

Dans le début des années 90, Linus Torvalds, un informaticien décide de travailler sur un système d’exploitation appelé Minix. Le but de son travail était d’acquérir de nouvelles compétences informatiques à partir de Minix. Minix avait la particularité d’être un système de 32 bits, ce qui était important à cette époque, et Linus ne voulait pas être en reste. Seulement, à cause d’une erreur de manipulation, Linus détruisit la partition qui contenait le noyau Minix.

Tout système d’exploitation a besoin de son noyau pour fonctionner. Pour faire court, un atome a un noyau. Sans noyau, il n’y a pas d’atome. Pour un système d’exploitation, c’est exactement pareil. Linus, un peu paniqué, avait décidé de recréer le noyau. A l’aide d’un simple terminal, le noyau devint complet. Il nomma ce noyau Linux.

En août 1991, Linus poste un message sur lequel il affirme avoir créé un système d’exploitation dérivé de Unix. Ce dernier est une base de programmation pour faire un système d’exploitation, commun à IOS, Mac OS et BSD. Seulement, Linus avait deux soucis : il demandait des contributions extérieurs pour améliorer ce système, et il n’avait créé que le système d’exploitation, Linux était vierge de tous logiciels.

Le rapprochement avec GNU

Linus se trouvait embarrassé, son noyau était vierge de tous logiciels. Linus décida de se rapprocher de plusieurs types de logiciels. Pour faire simple, Linus se rapprocha des logiciels qui avait la même base que son noyau. Linux était fait à partir de Minix, qui lui même était basé sur Unix. Durant ses recherches, il trouva des logiciels qui collaient avec son noyau. La plupart de ces logiciels avait une licence GNU GPL.

Se rendant compte que ces logiciels fonctionnaient avec son noyau, Linus décide de rendre son noyau libre. En passant Linux dans la licence GNU GPL, il permet l’assemblage quasi-systématique de Linux avec GNU. Pourquoi ? Parce qu’il y a un troisième élément qui concoure à la création du système d’exploitation libre : les utilisateurs.

A partir du milieu des années 90, les utilisateurs ont démontré que :
-le noyau (ou kernel) Linux était rapide et fonctionnel
– que les logiciels GNU étaient compatibles avec Linux
– que le développement jumeau de GNU et de Linux relevait de la logique.

Et c’est à partir de là que Linux va s’associer avec GNU. GNU pour les logiciels et la licence GNU GPL et Linux pour son noyau. Le système d’exploitation GNU/Linux était né. Cependant, les relations entre Stallman et Torvalds étaient houleuses.

Le développement de GNU/Linux

Linus ne se préoccupait pas de la liberté de Linux. Ce qui importait pour lui était le développement de son noyau, et que la communauté de développeurs s’agrandisse. Stallman était plus du côté des utilisateurs et des logiciels libres. Cette dissension pesa sur l’avenir du système d’exploitation libre.

En 1998, Eric Raymond, un hacker américain, créa la notion OpenSource. Ce qui important de souligner est que lorsque nous parlons de logiciels libres, nous sous-entendons que ce sont des logiciels opensource. C’est peut-être une erreur, car le logiciel libre a une base philosophique, alors que l’OpenSource a une base technique. L’OpenSource reprend la licence GNU GPL, à savoir l’accès au logiciel et à la modification.

L’OpenSource précise la GNU GPL en ce sens que : chaque logiciel OpenSource permet l’accès au grand public à son code, que celui n’est pas restreint (cela veut dire que ce n’est pas un fichier binaire), et que chaque développeur peut travailler avec les remarques de chaque utilisateur pour améliorer le logiciel. Cela veut dire en sorte que n’importe qui peut contribuer à améliorer le logiciel.

C’est avec cet argument que Linus opta pour l’OpenSource et que le noyau fut rendu en OpenSource. Cet obstacle passé, le système d’exploitation libre trouva un support chez IBM et Oracle pour son développement et son financement. Cette participation démontra le début des contributions (financières) informatiques (pour le développement de logiciels et du noyau) d’entreprises privées.

Le système d’exploitation libre que nous connaissons aujourd’hui vit grâce à la communauté de développeurs (des millions de personnes), du soutien de certaines entreprises (notamment Google par le biais du système Android) et de chaque utilisateur.

L’effet papillon est une marque de fabrique chez GNU/Linux : chacun y contribue pour que tout s’améliore. Nous sommes pas dans un angélisme, mais dans le côté pragmatique et sérieux. C’est avec cet aspect que je vais conclure : des recommandations (françaises et européennes) ministérielles annoncent que l’utilisation des logiciels libres est possible dans tous les domaines, y compris dans l’administration. Ce n’est pas seulement pour un aspect financier (GNU/Linux ne coûte rien), mais aussi pour des raisons de sécurité et aussi de rapidité.

Aujourd’hui
Windows XP n’est plus soutenu, Windows 7 s’arrêtera en 2020. Vous pouvez toujours acheter une version plus récente, comme Windows 10, à condition que votre PC puisse le supporter. Ce qui n’est pas le cas dans la majorité des cas. Il reste à acheter un nouveau PC, imaginez le coût à l’échelle d’un collège … C’est exorbitant. Sinon, vous pouvez passer au libre, avoir un système d’exploitation taillé pour votre machine, il en existe plus de 300, et être à jour.

Vous pensez que ce n’est pas possible ? Que GNU/Linux est un système d’exploitation pour les bobos, les beatniks et les punks ? Voyons, voyons, si je vous dis que lorsque vous faites vos courses sur le net, vous utilisez des serveurs sous GNU/Linux ? Pour être plus précis 97 % des serveurs mondiaux utilisent GNU/Linux, qu’il existe même pas 1 % pour Windows, et que Mac a décidé de ne pas développeurs de serveurs MAC. Android est l’un des systèmes d’exploitation le plus utilisé au monde, et il possède une base Linux. Les box internet ont toutes un système d’exploitation libre. Mais aussi les terminaux embarqués de métro, certains panneaux d’affichage de publicité, les ordinateurs portables Chrome de Google … La liste est très longue.

Le saviez-vous : à l’origine du libre

On parle souvent de Libre, de culture libre, de logiciels libre. Je comprends que cela ressemble quelque fois à du jargon, et certains se sentent dépassées. En fait les logiciels libres, vous les utilisez parfois sans vous rendre compte. Le premier d’entre eux est mondialement connu, c’est Firefox. Le deuxième qui peut venir juste après, c’est LibreOffice. Ces deux logiciels ont une racine commune.
On parle souvent de Libre, de culture libre, de logiciels libre. Je comprends que cela ressemble quelque fois à du jargon, et certains se sentent dépassées. En fait les logiciels libres, vous les utilisez parfois sans vous rendre compte. Le premier d’entre eux est mondialement connu, c’est Firefox. Le deuxième qui peut venir juste après, c’est LibreOffice. Ces deux logiciels ont une racine commune.

Cette histoire commence en fait dans les années 1980.
Richard Stallman, programmateur américain, partage une imprimante réseau dans son laboratoire de recherche. Il ne peut pas travailler, car cette machine présente des bourrages. Bref, Richard attend patiemment que la machine puisse lui imprimer son travail. La machine ne lui sort rien. Ce n’est pas la première fois que cela lui arrivait, à lui comme à d’autres travaillant dans ce laboratoire.

Il décide d’aller voir la documentation pour essayer d’améliorer le pilote de l’imprimante. A cette époque, la documentation professionnelle permettait de détailler les commandes d’un programme, quelque fois écrit dans un langage de programmation informatique. Ce qui tombe plutôt bien car Richard est programmateur.

Seulement, l’entreprise ne laisse comme documentation qu’un fichier binaire. Pour faire court, c’est presque comme un fichier texte, rempli de 0 et de 1. Parfaitement incompréhensible. Inquiet, Richard téléphone à l’entreprise, lui demandant si la documentation qu’il possède est la bonne. L’entreprise lui répond par l’affirmative. Richard expose alors son problème d’imprimante, et demande à l’entreprise de lui renvoyer le fichier lui permettant d’améliorer le pilote.

L’entreprise ne donnera pas suite à sa demande. Plus tard, Richard apprend qu’un laboratoire proche du sien possède ce fameux fichier. Il décide d’aller voir le programmateur responsable et celui-ci refuse de donner à Richard ce fichier, car le laboratoire est soumis à une cause de confidentialité. Richard comprend que sous prétexte de protéger son chiffre d’affaires, l’entreprise qui commercialise l’imprimante fait un barrage (qui à cette époque est rare) afin que personne puisse utiliser le pilote sans payer. Il en perçoit une menace qui peut nuire à tout utilisateur.

Une logique commerciale agressive
De ce refus d’accéder à ce fichier fera naître chez Richard la volonté de développer, ou faire développer, les fameux logiciels libres qui permettent de rentrer d’être diffusés sans restriction et améliorables à l’envi. Sous son impulsion, des développeurs donnent ainsi accès au ficher de configuration de leur création : le code source. Dans son avancée, Richard créera une fondation, la Free Software Foundation, et surtout le projet GNU.

GNU permet à chacun la possibilité d’utiliser un ordinateur, sans obligatoirement utiliser un système d’exploitation et des logiciels propriétaires. Il conçoit donc un environnement de travail basé sur des logiciels libres. Il sera rejoint par le projet Linux, qui créera les système d’exploitation GNU/Linux. GNU a posé la base d’utilisation des logiciels libres, définie par des libertés. Elles sont quatre :
– la liberté d’utiliser le logiciel (usage sans restriction, on exclut ici les sharewares, ou logiciel à version démo)
– la liberté de copier le logiciel (Vous pouvez le télécharger sans soucis)
– la liberté d’étudier le logiciel (Vous pouvez lire librement le code source de Firefox par exemple, accessible ici : https://developer.mozilla.org/fr/docs/T%C3%A9l%C3%A9chargement_du_code_source_de_Mozilla )
– la liberté de modifier le logiciel et de redistribuer les versions modifiées (Vous pouvez chercher des logiciels comme IceWeasel qui sont des version de Firefox modifiées, qui sont permises, et dont les modification sont accessibles).

Les licences libres
Pour faire valider son projet de logiciel libre et de leur utilisation, Richard crée aussi la GNU GPL. C’est une licence qui permet à chacun : de créer et de développer ses logiciels, de les faire améliorer par autrui, ou de participer à l’élaboration d’un œuvre. Le projet initial est modifiable selon les volontés de l’auteur, qui donne des restrictions ou non à ceux qui peuvent après développer son œœuvre. L’acte d’autoriser à une personne tierce de modifier son œœuvre est le copyleft.

Pour faire court, la licence libre reconnaît la paternité d’une œuvre (son auteur), mais vous, en tant qu’utilisateur, vous :
– pouvez la modifier,
– pouvez la nommer différemment,
– et la vendre s’il vous souhaitez.
– Mais vous devrez impérativement publier les modifications que vous avez effectuées.
Si la GNU GPL est reconnue dans le monde informatique, le copyleft a donné naissance aux creatives commons, aux licence libres, qui s’appliquent à tous les domaines que cela soit de l’art contemporain ou aux écrits de professeurs.

Plus d’infos sur Richard Stallman, utilisez les sources suivantes : Wikipédia, April et le JDN (journal du net). La semaine prochaine nous parlerons de l’autre pan de la culture libre, Linus Torvalds.

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