Animé par Françoise Claus, IA-IPR à Besançon, ce premier temps du Plan National de Formation a eu pour objectif de montrer que l’on peut ancrer la notion de paysage dans des territoires et itinéraires quotidiens.

En guise de définition de la notion de paysage, Sylvie Considère, maître de conférences à l’IUFM Nord Pas de Calais, en a rappelé la polysémie : produit, perçu, utilisé, vu. Il n’est surtout accessible que de manière partielle, d’où la nécessité de se doter d’une véritable démarche pour le lire, notamment au travers de ses filtres.

L’enjeu clé est, pour l’élève, de faire le tri dans ses perceptions affectives pour se diriger progressivement vers des perceptions objectives, ce qui est difficile avec les plus jeunes.

Le lien avec les notions d’espace et de territoire s’établit ici en ce sens que la spécificité d’un espace renforce le sentiment d’attache que l’on peut lui conférer.

Assurant la transition, Françoise Claus précise que l’habiter, au programme de 6ème, est une belle occasion d’étudier le paysage à travers l’échelon local et de se lancer dans des études de cas.

Enseignante en collège dans l’académie de Besançon, Claire Vionnet prend ensuite la parole pour présenter une séquence basée sur une sortie dans une zone rurale aux alentours de Vesoul.

Les objectifs étaient variés : se repérer à différentes échelles, observer et décrire, expliquer et comprendre.

Le premier temps était l’occasion d’enquêter sur la localisation du secteur en mobilisant des cartes variées.

Le second temps, la sortie proprement dite, a permis de repérer l’itinéraire du parcours à l’aide d’indices. Un regard sur des photographies anciennes jalonnant le parcours a été l’occasion de voir si les élèves repéraient ces endroits et les changements qu’ils avaient subi.

Le retour en classe, dans un troisième temps, a permis de localiser les photos prises au sol durant la sortie sur une vue oblique et d’amener vers le croquis, à la main ou via Géoportail.

Enfin, un quatrième temps a pu mettre les choses en perspective avec le repérage du territoire étudié à différentes échelles.

Sylvie Considère reprend la parole pour présenter un travail à partir de l’album « Macao et Cosmage » d’Edy Legrand.

L’idée était là d’interroger les représentations des enfants sur ce qu’est une île. N’étant pas représentée en totalité dans l’histoire, l’île n’a pu être appréhendée par les enfants qu’à l’aide d’indices présents dans le texte.

De là, pouvaient se dégager des figurés, des éléments de légende avec lesquels il était possible de confronter une vraie carte topographique.

Les élèves devaient ensuite réaliser leur propre carte, en groupe, en y installant une véritable société.

En guise d’aide, des photographies leur avaient été présentées : des territoires touristiques aménagés notamment.

L’analyse des résultats a permis effectivement d’apprécier la composition sociétale de l’île que les enfants avaient choisi mais surtout de comprendre la légende de leur carte puisque, confrontée aux autres, elle reçut leur critique.

Un début d’après-midi très riche et des solutions opérationnelles et variées entre la sortie et l’étude d’album.