INTRODUCTION : l’arrivée des Européens en 1492 va décimer les peuples amérindiens. Au total, estimés à 80 millions en 1492, ils passent à 25 millions en 1550 et chutent à 10 millions en 1600. C’est donc plus de 85% qui ont disparu.

I/un choc microbien majeur

Des maladies accompagnent les européens comme la variole, la rougeole, le typhus ou la grippe. Isolé pendant des siècles le continent américain est décimé. 3 exemples : sur l’île d’Hispaniola (Haiti) la population locale passe de 300.000 en 1492 à 500 en 1548; les Aztèques en 1520/1521 sont décimés par « des boutons ardents qui tuaient »;  enfin les Hurons touchés par la variole passent de 30.000 en 1634 à 9.000 dans les années 1640.

Ce choc microbien est d’autant plus important que les sociétés amérindiennes ne connaissent ni l’élevage, ni l’urbanisation, qui ont augmenté le contact des Occidentaux avec les animaux et leurs maladies (porcs…) et les déchets et vermine en ville; les Européens sont donc souvent des porteurs sains de maladies et les transmettent SANS LE SAVOIR…

II/ des conséquences importantes

Première conséquence : les Amérindiens ne peuvent plus fournir la force de travail, il faut donc se tourner vers l’Afrique et la main d’oeuvre NOIRE, c’est le début du COMMERCE TRIANGULAIRE.

Deuxième conséquence : la fragilisation et le choc démographique facilitent la conquête militaire par les Américains, les Espagnols et les Portugais.

Troisième Conséquence : au niveau religieux les Européens pensent que Dieu a puni les amérindiens parce qu’ils refusaient de se convertir; et les Amérindiens pensent que les Européens leur ont lancé des sortilèges.

CONCLUSION=

Ce choc épidémiologique a été un des plus importants de l’Histoire. Alfred Crosby Junior l’appelle « la plus grande tragédie de l’histoire de l’espèce humaine ». 70 millions de morts, c’est plus que la Grande Peste de 1348 (50 millions) ou que la Grippe Espagnole de 1918/1919 (50 millions environ).

Nous avons donc un devoir de mémoire sur ces épidémies qui ont dévasté les Amérindiens…