Se demandant si le travail en groupe peut contribuer à la formation du citoyen, Anne Glaudel, formatrice et doctorante à l’université de Reims, introduit son propos en distinguant bien le travail réel et le travail théorique, la tâche et l’activité mais surtout que le rapport à l’espace de l’enseignant façonne, même très inconsciemment, ses situations d’apprentissages.

Le travail en groupe apparaît une norme dans le cadre de la géographie, de l’histoire et des sciences, davantage que dans d’autres disciplines. Il constitue un espace-temps de partage, de mise en commun des représentations des élèves.

Il est un espace-temps de motivation, de mise en activité, un espace-temps d’observation des élèves et d’étayage mais aussi un espace-temps de développement de compétences sociales (autonomie, écoute, explicitation…).

Le temps d’une séance n’est pas forcément la bonne temporalité pour juger si cette forme de travail peut aider à la formation du citoyen (le temps plus long de la séquence semble plus adapté). C’est là qu’apparaissent les grandes questions, traces d’une géographie plus conceptuelle : « Où vivent les hommes ? », « Pourquoi ici et pas ailleurs ? », « Comment ça s’organise ? »

Le travail en groupe n’est pas une situation potentielle d’apprentissage mais juste une micro situation au service de cet objectif et le professeur des écoles y tient un rôle central.