Les deux cartographes ont tout d’abord détaillé les moyens techniques et humains de la cartographie du journal, les choix du quotidien et notamment le rendez-vous de 4 pages chaque week-end dont une page entière de cartes mais aussi les contraintes spécifiques pour une carte éditée dans un quotidien (la place, le temps de réalisation, le choix des figurés) et les ambitions du service cartographique : produire des cartes de raisonnement et analyse qui complètent un texte, aller au-delà des chiffres, une cartographie dynamique.

Elles ont ensuite présenté différents exemples pour mettre en valeur la spécificité des cartes de villes.

La carte de la bataille de damas en 2013

En quelques mots : le difficile accès aux sources, dans ce cas le travail avec un correspondant sur place, l’utilisation des fonds google à croiser avec le témoignage.

Comment cartographier les tensions politiques Istanbul 16 fev 2017 ?

Nécessaire croisement avec la carte du 13 juin 2013 pour observer les aménagements urbains du pouvoir d’Erdogan. Les cartes montrent le face à face pouvoir/opposition. Dans ce cas le travail des cartographes intègre outre la discussion avec les journalistes, les correspondants sur place des apports de la recherche.

Rio Du rêve olympique à la réalité

La cartographie permet de montrer l’aménagement du territoire, les inégalités économiques à partir du choix des éléments retenus : qualification des quartiers, infrastructures notamment de transport, prix des loyers et son évolution et explique ainsi la contestation socialeen complément sur ce sujet .

le 4ème exemple présenté concerne les migrants : Calais (avril 2015) et Grande Synthe (mars 2016). La carte rend plus lisible les tensions migratoires dans ce cas les cartographes sont allées sur le terrain.