Bonjour,

Le jeudi c’est la journée de formation organisée par le Rectorat qui vous permettait de profiter d’un beau programme que nous allons vous présenter, mais c’est aussi le jour des élèves de 1ère L du lycée du Grésivaudan, venus dans le cadre de leur programme de géographie assister à la grande conférence de Rony Brauman dans l’Auditorium du GEM…

Bonjour,

Dès 9h nous étions présents pour « Accueillir le monde dans la ville, les expositions universelles ». Mme Pinot de Villechenon nous a d’abord présenté la candidature de Paris 2025 puis est revenue sur l’histoire des 164 ans d’expos universelles de Londres 1851 à Milan 2015. Utile pour nos cours sur l’âge industriel et ceux sur la mondialisation.

– Dans le même temps, nous avions invité le géographe Guy Burgel, présenté par Annie de Nicola, clionaute niçoise. Pour lui, si les villes s’uniformisent sous l’effet de la mondialisation, elles affichent pour qui sait en distinguer les effets des localismes revendiqués. De la tension local / global dans les villes…

11h : Une table ronde sur le thème « La ville, lieu de conflit » qui donne lieu à une présentation très stimulante intellectuellement avec en introduction Béatrice Giblin qui a rappelé les niveaux multiscalaires de l’analyse géopolitique allant des grands ensembles étatiques à l’échelle du quartier dans les villes ; puis Philippe Subra a rappelé les enjeux de pouvoir à l’échelle des agglomérations enjeu d’une appropriation politique des territoires par le biais des structures de contrôle. Ensuite, Hervé Théry a rappelé les épisodes particulièrement violents de la « reconquête » des favelas de Rio, conduites par l’armée et la gendarmerie brésilienne. Frédéric Encel a alors présenté le problème de Jérusalem, qui s’inscrit au niveau géopolitique dans un conflit de représentations, sur un territoire d’à peine plus d’1km : la Vieille-Ville, siège des 3 hauts-lieux du monothéisme.

« Y a-t-il comme on le dit des différences sociologiques entre la ville lieu de modernité et la campagne lieu de conservation des traditions ?  » la question est posée par Pierre Brechon, professeur émérite de Sciences Po-Grenoble, qui définit 3 types de populations : agglomérations, villes moyennes et petites, rural isolé.

« Le soldat, la ville, la guerre » : pour Christian Metz, il s’agissait d’initier un public de civils aux questions tactiques mais aussi d’un certain point de vue starégiques sur les problématiques de la conduite de la guerre en milieu urbain. Le soldat n’aime pas la ville pour combattre. Milieu clos avec des angles morts et les zones d’ombres… Un angle de reflexion stimulant pour nos cours sur le Moyen-Orient.

L’après-midi, le sénateur du Loiret, Jean-Pierre Sueur s’est livré à un exercice de prospective sur la ville dans les années 2030-50. Pour lui une politique de la ville devrait être globale et non découper la ville en tronçons et en zones de tout acabit. La réflexion d’un grand politique ayant eu en charge une région, et qui continue de développer une pensée féconde sur la tension entre les découpages administratifs et la réalité du vécu des populations.

Cynthia Ghorra-Gobin était là pour clarifier des concepts très utilisés en classe : mondialisation, globalisation, villes mondiales et globales. Passionnante intervention d’une grande dame de la géographie des villes et des réseaux…

– « Les villes africaines lieu d’incubation des mouvements citoyens » : Christian Bouquet professeur émérite Sciences-Po Bordeaux analyse le mouvement des jeunes urbains connectés en décalage avec l’Afrique rurale. De quoi alimenter notre reflexion sur la « ruecratie », ainsi que nos cours sur l’Afrique, au collège comme au lycée…