Michèle Villemur n’est pas historienne mais journaliste et, c’est ainsi qu’elle se présente, « femme d’ambassadeur ». Elle a déjà écrit plusieurs livres de recettes revisitées du temps de Marie-Antoinette et de Madame de Pompadour. Elle livre ici une petite conférence de présentation de son dernier ouvrage consacré à Joséphine de Beauharnais.

Qu’a retenu Michèle Villemur de ses « conversations » avec la première impératrice des Français ? Une impression de légèreté. Le mot revient sans arrêt, pour qualifier les petites robes de coton, le caractère enjoué et le goût  de Joséphine de Beauharnais. Les principaux jalons de sa vie sont retracés, depuis son enfance à la Martinique,  son premier mariage avec Alexandre de Beauharnais, sa rencontre avec Napoléon Bonaparte, son couronnement, jusqu’à sa répudiation et sa mort, enfin, alors qu’elle recevait Alexandre Ier à La Malmaison. Aucune anecdote n’est oubliée. On saura tout de ses dépenses somptuaires pour des fleurs, des meubles ou des animaux exotiques, de sa manie de mentir sur son âge, de ses incartades adultères avec Paul Baras et le capitaine Hippolyte Charles ou de ses sempiternelles querelles avec ses belles-sœurs.

Que dire sur la vie gourmande de l’impératrice ?

Comme Madame de Pompadour avant elle, Joséphine est attachée au service à la française, avec service en porcelaine, surtouts et ordre des plats ritualisé. On commence par les potages puis les convives enchaînent avec les poissons, les relevés (viandes), les entrées, les légumes, pour finir avec les entremets sucrés. La table, on l’aurait deviné, est un outil politique. Comme Napoléon Ier n’est pas un bec fin, il a généreusement rétribué Talleyrand et Cambacérès pour recevoir comme il faut et recueillir les éventuelles indiscrétions.

Concernant la cuisine, on apprend que Joséphine aime les truffes servies au vin de champagne, le poulet marengo (écrevisses et poulet flambé au cognac), les sautés de lapereau, les pâtés chauds, le brochet de Chambord, le merle grillé, la cigogne, le héron, etc.  La résidente de La Malmaison aurait gardé de son enfance antillaise le goût des acras de morue, du rhum, des bananes flambées et des tartes à la mangue.

Quelques photos présentant la salle à manger de La Malmaison ainsi que quelques pièces de vaisselle exposées au Louvre, complètent la présentation.