Deux ateliers avaient un thème assez proche. Franck Besqueut (académie de Lyon) présentait un travail réalisé avec une classe de Troisième sur les transports ferroviaires (transposable en Première, comme l’a fait son comparse José Manuel Luque Romero, du lycée français de Madrid, malheureusement absent). Jean-Yves Loisy (académie de Marseille) proposait un travail sur l’aménagement du territoire de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA), toujours en collège, concernant le projet de ligne à grande vitesse le long de la côte méditerranéenne.

Franck Besqueut a proposé à ses élèves d’utiliser le jeu « Des Territoires, une voie » (http://lgv.asco-tp.fr/spip.php?article54). Il s’agit d’un jeu dit « sérieux »À propos des jeux sérieux, consulter le site de l’académie de Dijon. conçu par « le ministère de l’Éducation nationale et la profession des travaux publics », qui se sont rassemblés « pour proposer aux enseignants et formateurs un ensemble de ressources pédagogiques inédites tirées de la construction de la ligne LGV Tours-Bordeaux ».

Le projet se déroule en cinq phases. Après une prise en main du jeu (2 h.), les élèves ont réalisé des croquis (3 h.) avec LibreOffice (extension Draw) sur l’organisation du territoire et ses dynamiques, à partir de données de l’INSEE et de Géoconfluences. Une synthèse est réalisée sur la base des différentes productions.
Le jeu est ensuite repris (1 h.) pour percevoir les enjeux liés à la construction d’une LGV, en tenant compte au mieux des contraintes. Les élèves, qui doivent trouver le tracé qui leur paraît le plus approprié, mais en justifiant leurs choix.
Dans un quatrième temps (1 h.), une réflexion est menée sur les conditions à réunir pour réussir une opération d’aménagement de grande ampleur.
Enfin, les élèves sont invités à élaborer un diagnostic territorial (4 h.), dans une démarche prospective. Pour cela, ils font une étude de cas concernant le projet de LGV Lyon-Turin, avec des éléments extraits de Géoconfluences. Le projet est-il envisageable ? Quel en est l’intérêt ? Quels sont les obstacles ? Quelles seraient les conséquences ?
Le projet repose sur une grande utilisation du numérique. Les élèves disposent de tablettes et d’une salle informatique. Il s’insère en effet dans une démarche qui court sur l’ensemble de l’année, pendant laquelle l’objectif poursuivi est de s’informer et de raisonner dans un monde numérique.

Jean-Yves Loisy a une démarche assez proche, puisqu’elle porte également sur l’itinéraire de la LGV qui doit longer la Méditerranée, depuis MarseilleL’académie de Poitiers propose une activité autour de la LGV-SEA.. Le même jeu est utilisé. Les élèves ont également à réfléchir sur leurs propres choix, et sur le projet réel de la ligne, tel qu’il se présente aujourd’hui. C’est dans le détail de l’opération que l’on perçoit des différences, car le train est effectué en partie avec les ressources d’Edugéo.

Frédéric Stévenot, pour Les Clionautes