Partant du principe que la maison se vit différemment selon les cultures, Brice Gruet, maître de conférences à l’ESPE Paris-Créteil, s’est proposé de faire un tour d’horizon des habitats du monde pour saisir différentes expériences du sacré domestique et de recherche d’harmonie.

L’idée était aussi de voir également comment s’équilibrer le couple symbolique-technique dans la construction et l’agencement des édifices. Quoi de mieux d’ailleurs qu’une cathédrale pour intervenir et évoquer les charpentes qui supportent le toit mais ouvrent la communication avec le ciel (yourtes, coupole de l’Alcazar à Séville) ?

Le rapport à la nature est questionné (la Falling Water de Franck Lloyd Wright) tout comme l’architecture extérieure (visages souriants ou repoussants sur des portes d’immeubles parisiens du XIXème) ou encore l’orientation (le regard vers l’Orient, la source de la Lumière). Toutes les directions de l’espaces ne se valent pas et toutes les pièces non plus (fengshui).

Les questions du public évoquaient les jeux d’échelles : s’il y a un foyer dans chaque maison, pourquoi des églises, des mosquées… ? Sans doute parce que l’on veut retrouver ce que l’on aime à différentes échelles. Mais les contraintes actuelles (bâtiments plus petits, standardisés…) ne facilitent pas cette recherche du sacré. Une piste pourrait résider dans un retour à certaines techniques anciennes mais surtout à des matériaux moins artificiels.